Ceci devrait rythmer notre identité nationale. Un tel idéal d'identité n'aboutit pas à une identité égocentrique et n'a rien à voir avec de l'égoïsme. Une telle identité n'a rien d'identitaire, elle définit une aventure collective ouverte à l'universel. Une identité basée sur un tel idéal se définit sur l'étrange alchimie d'une recherche d'harmonie entre l'individu et le collectif. Le collectif est au service de la liberté individuelle à condition qu'elle respecte l'égale dignité et l'individu libre participe à la formation d'une fraternité collective dont le terreau est l'égale dignité.
Le pivot entre liberté et fraternité est donc l'égalité. Chaque citoyen doit avoir le sentiment de son égale dignité avec les autres citoyens. Le crime contre la fraternité est de contrevenir au nom de la liberté égoïste à cette égale dignité. Mais si le collectif estime que le citoyen qui a contrevenu à l'égale dignité doit la perdre alors tout l'idéal s'effondre.
La perte de l'égale dignité que subirait un criminel ou un suspect contredit l'idéal de fraternité protecteur de la liberté individuelle dans les limites de l'égale dignité.
L'égale dignité suppose de vaincre nos tendances racistes, ces démagogues les exploitent à leur profit. Ils usurpent l'identité nationale à leurs fins pour tuer l'âme. Sont-ils conscients de ce qu'ils font ? Les mécanismes des egos sont rarement libres et conscients comme le révèle la démarche spirituelle : leur âme est inaudible sous le masque de leur ego, ils n'écoutent même pas la raison et ce sont les forces pulsionnelles qui les dirigent.
Notre idéal ne sera respecté que quand la justice sera au service de l'éducation à l'égale dignité et aux services des utopies de fraternité. Où en est notre sens national d'une spiritualité laïque (non religieuse) qui considère chaque être humain du point de vue de l'accomplissement de son âme ?
Il faut lutter contre les formulations de la justice qui dans le peuple vont à l'encontre de l'égale dignité et de la recherche de l'épanouissement de la liberté individuelle dans la fraternité. Voyons le peu de cas qui est fait de la réhabilitation, de la prévention contre la délinquance, d'une réflexion sur nos valeurs collectives qui pourraient nourrir le crime... Pourquoi s'en prendre à un mal en s'en prenant indéfiniment aux symptômes sans s'attaquer à ses sources ?
A la vérité, on stigmatise le crime banlieusard et on louvoie sur la corruption en costume cravate !!! N'est-ce pas les valeurs ploutocratiques (le fric roi) dominantes qui sont la cause de toutes ces criminalités des citoyens français n'ayant pas été intégrés socio-économiquement et plus encore de ceux qui se font les chantres de l'intégration ?
Parmi les délits divers dont le poids est énorme, il y a ceux qui concernent le cercle des familles. Que fait le collectif pour éduquer à éduquer ? N'est-ce pas l'égocentrisme individuel centré sur sa seule recherche du gain et du plaisir personnel qui est en jeu faisant fi de l'égale dignité des membres de la famille et du sens collectif de la société entière qui est en jeu ?
N.B : On pourra pousser ici un peu plus la réflexion sur le dépassement spirituel de l'ego et la politique.
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