dimanche 26 octobre 2008

QUELLE EST TON EXPERIENCE D'UNE EVOLUTION CONSCIENTE DE LA CONSCIENCE ?


Quelle est ton expérience directe et non pas intellectuelle d'une évolution consciente de la conscience ?
Tel est mon axe de concentration intérieure ces derniers temps. Car au fond tout ce que j'ai pu dire ou écrire à ce sujet reste fort intellectuel même si cela renvoie bien sûr à quelques expériences.

A vrai dire rien ne me permet de distinguer ce qui est du ressort d'une prise de conscience d'un niveau de conscience plus profond déjà là d'une évolution consciente de la conscience. Il y aurait bien entendu une manière d'interpréter en jeu mais cela me ramènera à une analyse intellectuelle... Même si les progrès de l'intellect dans la connaissance des processus évolutifs qui ont conduit à l'Homme sont indéniables, il n'empêche que si l'interprétation mentale d'une expérience de conscience ne peut pas être dépassée alors ces expériences s'inscrivent dans la sphère mentale. Ou du moins elles sont tout au plus surmentales et ne sont pas intégralement une expérience directe d'une évolution consciente de la conscience.

En me demandant de nouveau encore quelle est mon expérience directe d'une évolution consciente de la conscience, j'en suis arrivé à ressentir que cette question permettait de laisser tomber toutes les vieilles manières d'êtres de la conscience. Cela permet de douter de tout, des doutes y compris sans interdire que rien ne soit impossible... y compris une prise de conscience directe d'une évolution de la conscience.

Plus personne, plus rien ne peut répondre à ma place. Aucune citation ne tient et pourtant alors le fil spirituel que m'ont laissé Sri Aurobindo, Mère et Satprem devient quasiment perceptible. Toutes les indications mentales qu'ils ont laissées sont comme un ascenseur sur ce fil : peu à peu, elles fondent en un silence épais et deviennent comme une bulle m'entourant sur laquelle d'étranges vibrations colorées, noirâtres, grisâtres rebondissent, passent, s'éloignent, certaines la pénétrant, etc.


Bien entendu certaines vibrations détruisent cette bulle, le fil de lumière disparaît, ma bulle de conscience se brise, je redeviens cet intellectuel dans sa bulle grise inaperçue, je laisse mon corps se faire endolorir dans ses craintes mortifères. La question redevient essentielle : quelle est ton expérience directe d'une évolution consciente de la conscience ? Scepticisme et surréalisme de nouveau s'entremêlent. Il y a mille autres formulations et milles autres manières de se poser une telle question dans le détail du quotidien car il y des milliards de manières de réduire toute l'aventure de la conscience aux impulsions chaotiques d'un ego mental.

Sri Aurobindo, Mère et Satprem m'ont décrit ce territoire : les étouffements d'une flamme d'aspiration qui commençait à brûler mais aussi le feu intérieur d'un besoin d'être incessant commençant à se lasser du regard qui voit tout par la voie mentale et la naissance d'un regard étonné sur autre chose sans qu'on en sente encore la portée pratique.

Le sérieux de la question "quelle est ton expérience directe d'une évolution consciente de la conscience ?" outrepasse les noms de Sri Aurobindo, Mère et Satprem. Ces noms sont comme inutiles en tant que valeurs mentales d'adoration, leurs propos n'ont pas à être idolâtrés, les dynamiques antiévolutives utiliseront volontiers tel et tel de leurs faits ou gestes pour se justifier. Mais il y a dans leurs oeuvres comme une nourriture à ma question : ils ont nourri cette question, ils lui ont donné plus de réponses qu'elle ne pouvait en recevoir, ils ont accéléré le processus d'exploration du champ mental sur laquelle elle est posée. Le scepticisme vis-à-vis des possibilités mentales de donner une réponse satisfaisante est devenu grâce à eux évident tout comme le fait que rien n'était impossible hormis en se cloisonnant excluvisement au plan mental.

P.S : mes illustrations malgré mes efforts restent symboliques de ce qui se passe.

samedi 18 octobre 2008

TOUT TOMBE EN PANNE MAIS UNE PANNE N'EN VAUT PAS UNE AUTRE !

Aucune technologie humaine n'échappe à la panne ou à l'accident. Celui qui prétendra le contraire est un ignorant qui s'ignore.

Dans nos choix d'énergie quel risque prendre ? Autrement dit quelle panne encourir ?

Ou bien


Quoi qu'il en soit, si la spiritualité ne consiste pas seulement à apprendre à se sentir bien quelles que soient les circonstances mais si elle consiste à devenir vecteur de la flamme d'être grandissante de l'absolu en évolution alors l'énergie intérieure devrait peu à peu réintégrer en soi les clefs qui donnent le pouvoir sur les énergies extérieures.

L'amour absolu si ce n'est pas une espérance infondée sera une énergie éminemment consciente intérieure et extérieure sans possibilité de panne. Ceux qui partent du fait que tout dément ici l'amour ne se donnent guère la peine d'aimer l'amour. Ils ne laissent guère souffler le vent de l'amour où il veut. Eux aussi ne prennent pas au sérieux la panne la plus sérieuse, celle au coeur de notre conscience mentale. Ne prenant pas conscience de notre conscience limitée du réel, ils refusent de penser notre humanité comme une sorte de transition vers un être plus conscient.

CONTRE LES DEMIES VERITES JOURNALISTIQUES, RETABLISSONS L'ORDRE DES TITRES.

Le jeudi 9 octobre 2008, on pouvait lire :


Nous proposons plutôt cette présentation :



Un mammifère sur quatre menacé d'extinction, selon une étude.



Où va la crise financière ?


Rétablir la juste place des titres les uns par rapport aux autres permettrait de mieux savoir où nous en sommes.
A vrai dire ces deux titres pourraient être les sous-titres de :


Où en est-on de la crise évolutive en cours ?

dimanche 12 octobre 2008

APRES LA CRISE, L'ECONOMIE D'UN ETRE DE TRANSITION.


Il paraît que dans La Chine antique des médecins n'étaient payés que pour la santé de leurs patients. Quand le patient était malade ils devaient les soigner gratuitement. Je ne sais pas dans quelle mesure il s'agit d'une légende car j'ai entendu cela dans un film de Coline Serreau, La crise.

Si pour sauver la sécu on procédait ainsi on aurait certainement des résultats. Le profit se ferait sur la santé et non sur la maladie. Les industries pharmaceutiques et les médecins trouveraient rapidement des moyens de nous rendre immortels... En attendant ils seraient plus vigilants dans leurs discours pour avoir des discours placebo et pour éviter les propos nocebo.

Ils nous transmettraient des techniques psychologiques et sportives de développement de notre énergie vitale, ils nous encourageraient à vraiment développer notre conscience physique... L'aventure spirituelle de la conscience serait bientôt au centre de la médecine...

En tout cas si on étendait ce principe aux produits électroménagers, à nos voitures, etc. il y aurait un respect bien meilleur des ouvriers qui seraient conviés à faire du bon travail et non pas à produire des objets de mauvaises qualités ou des objets plus ou moins sciemment sabotés pour ne pas fonctionner trop longtemps. Pourquoi les frigos, les machines à laver, etc. de la nouvelle génération tiennent-ils moins longtemps que ceux de nos grands-parents ? N'est-ce pas le profit qui conduit à cela ?

Car même si on fait tout en matière recyclable voire biodégradable et compostable (voir le concept cradle to cradle, si on continue à produire des produits de courte durée de vie, on dépensera beaucoup d'énergies inutilement qu'elles soient matérielles ou spirituelles.

On pourrait donc payer une rente au constructeur tant que son appareil dure et n'est pas en panne. Dans ce cas alors il y aurait certainement moins de pannes et la durabilité des objets serait bien meilleure. On reverrait fleurir l'artisanat, on sortirait d'une logique du profit reliée à une logique du travail productif mal rémunéré. Le créatif régnerait sans doute dans ce monde et non le commercial capable de vendre n'importe quoi à n'importe qui.

Cette vision fictive n'est peut-être pas réaliste. Mais elle est à prendre au sérieux si on cherche une économie transitoire vers une société parfaite où personne n'aurait à gagner sa vie et où l'argent serait rendu obsolète du fait d'un sens de la valeur créatrice de la conscience spirituelle.

samedi 4 octobre 2008

MEDITATION ET EVOLUTION DE LA CONSCIENCE.


Il nous faudra connaître la ruine complète de toutes solutions et ruminations mentales.

Dans nos méditations mêmes il y a des manières subtiles de s'aveugler et de bien cloisonner nos forteresses mentales.

On se tient là derrière détaché en apparence de tous les contenus de la conscience, on muscle sa liberté en vue soi-disant de notre responsabilité alors qu'il peut y avoir là le refuge le plus subtil de l'égo-centrisme.

Car le point de nous-même qui médite n'est que trop rarement un serviteur des flux de conscience qui vraiment travaillent à faire évoluer la conscience.

Si nous étions vraiment un serviteur de l'évolution consciente de la conscience pourrions-nous ne serait-ce qu'un instant définir la méditation uniquement comme l'art de se détacher des identifications usuelles de notre conscience ordinaire ?

Cette méditation avait un sens quand il nous fallait distinguer le manifesté et le non manifesté, quand il nous fallait entrevoir quelque chose de la vacuité de la conscience pour endosser sans mal le poids de notre imperfection. Mais la vacuité de la conscience entrevue n'affecte guère l'ego insincère qui peut y survivre et même l'exploiter pour s'autoriser de la liberté qu'il en retire vis-à-vis des phénomènes de la conscience.

Le Nirvana nous donnerait une certaine extinction de l'ego-centrisme mais il risquerait de nous rendre incapable d'entendre le flux des divers flux de conscience qui travaille en nous à une évolution consciente de la conscience. Le Nirvana risquerait de nous détourner des imperfections de notre conscience en ignorant les plans de perfection au-delà des contenus usuels de notre conscience qui attendent une aspiration sincère de notre âme pour se manifester.

La paix et la tranquillité si elles répondent à la méditation d'une âme aspirant à l'évolution consciente de la conscience sont indissociables d'un flux de conscience-forces. Ce flux peu à peu opère une évolution de la conscience qui échappe à la conscience mentale ordinaire mais qui se dévoile comme un nouveau regard de la conscience sur elle-même qui par petites touches peu à peu s'organise.

Seule la vacuité de l'âme au fond de la grotte du coeur se mariera honnêtement au flux descendant de forces de conscience dans une évolution concentrée de la conscience.

S'il faut pour explorer la conscience perdre de vue le flux de conscience forces descendant, il vaudrait mieux que ce soit pour atteindre la vacuité de l'âme tout au fond de la grotte du coeur. Il vaut mieux éviter quand on médite de revenir régulièrement basculer en arrière de l'horizon mental ou vital jusque dans le presque rien de conscience qui entoure notre conscience usuelle sans que cela produise rien d'autre qu'une liberté face à l'univers habituel.

L'aventurier de la conscience qui s'inspire de Sri Aurobindo, Mère et Satprem se méfiera donc autant d'une méditation que d'un service pour le divin qui ne devient pas de plus en plus une médit-action divine de plus en plus consciente.