vendredi 12 décembre 2008

L'HORREUR MISE A NUE. 2. Révolte et bestialité humaine.

Il y a en nous une profonde envie de se révolter devant l'horreur manifeste qu'on fait grandir à vue d'oeil au coeur même de nos démocraties bon teints. Mais une révolte à coup de cocktail molotov contre les agents de l'ordre soi-disant public qui font ce boulot comme on fait les autres boulots sans grand intérêt de ce système à bout de souffle, ne participe-t-elle pas de l'horreur ? Nombres de révolutions sanglantes ont vu de plus en plus au fil de l'histoire couler le sang de leurs fomenteurs mis à mort par ceux des leurs devenus tyrans ou dictateurs : Danton, Robespierre, Trotsky, Staline, etc.

Il s'agit de se révolter positivement en échappant à l'horreur et non pas contre l'horreur au risque une révolte qui nous reconduirait à elle. Méfions-nous des anti et des ...ismes associés. Il nous faut une révolte créatrice dont les destructions soient justes en vue de faire place à son élan créateur. La fraternité créatrice de Mai 68 a échoué, elle n'a été qu'une fumée passagère dispersées par les anti et les ismes associés de droite et surtout de gauche.

Qu'est-ce qui fait obstacle à une révolte tout entière dévolue à la fraternité créatrice ? Nos désirs égocentriques. Non pas ceux exagérés de ceux qui nous gouvernent mais les nôtres qui conjugués créent électoralement ces émanations concentrées et nauséabondes des désirs égocentriques de nos politiques de droite et de gauche.

Ce qu'il y a de vain dans nos désirs est ce qui nous ramène vers des appétits animaux sans borne.
Les appétits animaux des êtres humains lorsqu'ils sont sans borne forme ce qu'on appelle la bestialité.

La recherche de gloire n'est qu'un goût de la reconnaissance sociale qu'on retrouve dans les sociétés animales où l'émotion prend place : ce sont des rapports dominant dominé qui assure la vitalité du groupe, le plus agressif défendra aussi le groupe. Dans le cas de l'être humain, parfois celui qui acquiert la reconnaissance conduira le groupe à sa perte car il n'a pas l'instinct qui mettra son énergie au service du groupe quand ce serait nécessaire.

Aujourd'hui en France quand on a affaire aux hôpitaux, le manque d'attention des politiques parce qu'on ne veut pas forcer la main des financiers de tout poil conduit à des situations aberrantes et inhumaines. On demande aujourd'hui à un patient qui avait une urgence liée à un problème urinaire et qu'on a sondé de rentrer chez lui à quatre heures du matin pour libérer de la place. Que se passera-t-il le jour où cet hôpital fera face à une affluence record d'urgences ? Le triomphe de la bestialité ploutocratique et narcissique de nos politiques crée l'horreur.

Le désir de la richesse n'est qu'un goût sans borne de l'avoir : on le retrouve dans la pulsion animale à s'approprier un territoire. La richesse telle qu'elle est conçue y compris et surtout par leur nombre par les pauvres est une richesse monétaire. Qui répondra que la vraie richesse ce sont nos ami(e)s et nos frères (soeurs), cette esquisse de fraternité solidaire et créatrice qui manque juste d'être sans frontière ?

Enfin dans la nature la sexualité a pour but la reproduction, elle est le service rendu aux générations futures. Cette énergie civilisée fait des pères et des mères.
L'être humain sans instinct dévoie l'énergie sexuelle et peut par sa pratique détruire ses propres enfants que ce soit par l'abandon, la négligence pour satisfaire sa passion et même par l'abus sexuel de ses propres enfants.
Au niveau même de notre Etat, la manière dont considère l'éducation des enfants et des adolescents est symptomatique de la bestialité rampante et de l'horreur qu'elle engendre :

Pour vraiment considérer chaque âme en devenir de ses élèves, combien un professeur accompagnera d'élèves ? Doit-il se contenter de faire des têtes pleines pour continuer à poursuivre l'horreur ou doit-il contribuer à former des têtes bien faites en vue de participer à l'élaboration d'une fraternité créatrice ?

Notre révolte doit être une révolte contre toutes les formes de notre bestialité qui suscitent une horreur de plus en plus étouffante. Cette révolte ne pourra pas être politique sans être spirituelle. Cette révolte ne sera pas une rêve-volution mais ce sera une re'évolution ! Notre révolte quand elle se cristallisera fraternité créatrice sera consciente de servir la cristallisation d'un après l'homme, un surhomme pas un super(be) humain.

Le surhomme qui vient surmontera certainement cette bestialité : il aura enfin une âme libérée de l'animalité.

Y a-t-il une relation d'âme à âme possible, si l'autre est d'abord un objet de satisfaction sexuelle ?
Y a-t-il une quelconque âme au sein du spectacle de la renommée ?
Y a-t-il une âme pourvoyeuse de richesse quand ce qu'on nomme richesse ne nourrit aucune forme authentique de fraternité créatrice universelle ?

Ne voit-on pas alors se dessiner notre âme française de la révolte ?

lundi 8 décembre 2008

L'HORREUR MISE A NUE.


Plus nous deviendrons conscients, plus l'horreur de la situation deviendra patente.

Et l'horreur est partout. Les tyrannies les plus sourdes sont à l'oeuvre aujourd'hui. On nous fait absorber les pires choses pour l'équilibre du corps humain. Par la nourriture, par nos meubles, nos peintures, par nos stylo-feutres et même par nos ordinateurs et les jouets de nos enfants... On ne détruit plus ouvertement comme le faisaient les nazis par extermination rapide et sans douleur au nom d'une idéologie inhumaine mais on nous tue à petit feu, car il n'y a pas de petits profits. On rend des gens consentants pour fabriquer cette horreur à vile prix et sans coeur à l'ouvrage. On suscite le désir de ces choses qui font cette horreur à grand renfort de propagandes et on n'a aucun complexe à les vendre. Et on arrache les forêts, on détruits les espèces vivantes, on liquide les écosystèmes, etc. Dans les folies nihilistes nazies, il y avait l'impulsion de mener jusqu'au bout l'extermination des sous-races y compris la race allemande quand elle s'avèra inférieure à la race slave. Aujourd'hui tout le monde y va de son petit couplet écolo mais pour justifier untel une centrale nucléaire, untel une batterie polluante d'un moteur électrique, untel pour vendre un produit certifié bio mais fabriqué sans âme, etc.

Les nazis ont souvent recyclé les gangsters, les petites frappes à leur service. Notre économie fait de même : les marchands d'armes, de drogues, de tripots et de prostitutions diverses nourrissent les circuits financiers.

Et les plus conscients sont encore à nous parler des bienfaits de la monnaie, à confondre ainsi l'être et l'avoir. Ils nous parlent d'évolution mais il faut financer leur empire commercial. au service d'un changement de culture. Au final , comme le suggère Satprem dans ses Carnets d'Apocalypse, ils ne proposent qu'un monde dont on arrondirait les angles.

D'autres moins spirituels veulent tout faire sauter ; ils se demandent ce qu'on attend pour foutre le feu. Mais ils ne voient pas qu'ils ne feront qu'une nouvelle variété de l'horreur comme ces Chavez avec leur stade d'êtres humains reniant toute poésie... Ils ne créent pas, ils n'évoluent pas : ce sont les apôtres des idéologies, de la vieille forteresse mentale qui est source de toute l'horreur.

Plus nous serons conscients, plus nous saurons que l'horreur la plus horrible est l'ignorance.

Avec quelle lumière voyons-nous toute cette horreur sinon avec cette joie et cette lumière qui ne demande qu'à être. Dire l'horreur n'est pas sombrer dans le cynisme qui en fait partie. C'est lancer à un appel à la lumière et la joie qui font pression pour secrètement descendre en nous pour la balayer de devant nos âmes, de dedans nos corps, etc. Dire l'horreur, ce n'est pas démissionner devant un Adversaire à qui appartiendrait ce monde perdu d'avance, c'est avant tout renoncer à tous nos moyens qui ont mis en place cette crise évolutive, c'est s'abandonner de plus en plus silencieux à la solution d'une conscience plus vaste qui travaille à travers nous pour s'incarner ici.

Il ne s'agit plus d'avoir jusqu'à en crever de peur de ne plus rien avoir. Il s'agit juste d'avoir ce qu'il faut au service de l'être à venir. Il ne s'agit plus de chercher une solution mentale par on ne sait quelle pensée intégrale, il ne s'agit même plus d'une solution spirituelle adoucissant les moeurs humaines, il s'agit de mettre le collectif progressivement au service de ceux qui radicalement entreprendront ou entreprennent vraiment le saut vers une nouvelle espèce qui manifestera toute la puissance de cela qui fait être, de ce "Tu es cela" qu'il nous faut devenir.

Imaginons un monde centré sur l'évolution consciente de la conscience. Toutes nos activités actuelles seraient vécues seulement dans la mesure où elles contribuent à une évolution consciente de la conscience. Nous voudrions donner toute notre énergie pour aider ceux qui seraient les plus avancés à oeuvrer y compris sur nos corps afin d'y élever la conscience. Rien ne serait plus simple : nous chercherions à servir la conscience et nous renoncerions à accumuler quoi que ce soit, y compris, des informations mentales qui l'engluent dans la croyance à la vieille espèce.