dimanche 13 décembre 2009

LA BIFURCATION.

J'étais un ego en quête de salut, j'étais un ego en quête d'un paradis sur terre, j'étais un ego qui voulait une réponse au fait de la mort.

Tous ces désirs étaient des résistances de l'ego. L'ego voulait en trouvant son salut une sécurité et la le désir de sécurité renforçait son égocentrisme. Il avait certes renoncé aux sécurités matérielles pour une sécurité de la foi religieuse mais cette sécurité n'était pas celle d'une foi authentique, d'une fidélité à l'amour qui veut grandir par morts et résurrections.

Il fallait voir qu'on est construit pour l'amour. Je suis un espace d'accueil pour tout le monde avant même d'être un ego qui cherche à se distinguer de ce qu'il prétend ne pas être tout en voulant le soumettre.

Pour paraphraser Saint Paul, me tenant ainsi en Dieu, ce n'est plus moi qui vit mais Dieu qui vit en moi.


Seule l'âme, ce satellite projeté par l'amour, ne meurt pas et grandit par le biais d'une petite flamme projetée dans l'ego.

Mais ce feu de joie au coeur de l'âme qui se voit illumination de la conscience par la conscience restera-t-il un feu pour les âmes et le ciel de Dieu ?

Il y a là une bifurcation : la joie d'être une âme projetée par et dans la lumière de Dieu est tournée soit vers la blancheur céleste ou bien elle consent à se tourner vers le monde...


samedi 5 décembre 2009

LE SECRET.


Le secret est là. Il est simple :

Dans l'attention en première personne se laisser devenir un feu de concentration dans le jeu évolutif du monde.

Et ce qui doit être sera.

vendredi 4 décembre 2009

LE MOUVEMENT INTEGRAL PEUT-IL NE PAS CONFONDRE LEADER EVOLUTIF ET PLOUTOCRATE ?


Le mouvement intégral doit se positionner plus clairement sur la question de l'argent. Quand on regarde ses propositions, elles sont toujours fortement monétisées. Il y a l'idée sous-jacente que les leaders de l'évolution sont socio-économiquement bien situés dans la société : les membres du mouvement intégral s'adressent avec leurs spirales évolutives à des leaders économiques qu'ils cherchent à gagner à leur cause.
L'argent est nécessaire et il devrait un jour au final se plier aux forces de conscience évolutives si vraiment nous vivons un monde où se joue une évolution consciente de la conscience. Ainsi un moment indispensable de l'évolution consciente de la conscience consiste selon nous (même si d'autres moments le précéderont) à assurer à tous le fait de ne plus avoir à gagner financièrement sa vie. L'amélioration de la production économique pourrait dès lors signifier pour tous une libération de l'obligation de servir aveuglément telle ou telle logique injustifiable d'entreprise pour gagner sa vie. L'économie deviendrait alors l'instrument ou une authentique dimension d'une évolution consciente de la conscience.

Mais ce moment de soumission de l'argent comme force de conscience ne sera qu'un moment si l'évolution consciente de la conscience nous donne de percevoir l'être des individus nous dispensant de les estimer par leurs avoirs.


ET UNE REFORME DE PLUS !!!



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Encore une nouvelle réforme, encore une « refondation du lycée ». A quoi bon ?
Tout le monde le sait, il s’agit ici d’aligner les volumes horaires pour compenser les pertes de personnels de la fonction publique.
Pourtant tout le monde le sait aussi, nous sommes face à une situation de crise économique, de crise écologique majeure et il faut le dire de crise culturelle et spirituelle profonde qui exige de former des citoyens capables de l’affronter. Former seulement des élèves vaguement compétents dans des disciplines est très insuffisant. Il nous faut former des élèves capables de renouveler nos élites socio-économiques voire de participer à un renouvellement de notre manière collective de vivre et d’être.
D’une part, toute la rhétorique visant à justifier pédagogiquement la réforme ne cachera pas sa misère de vue. La préservation des heures de philosophie, d’ECJS ne garantit nullement de former des élèves capables de créer des réponses aux défis qui les attendent. On remarquera que les contenus et les ambitions des diverses disciplines n’ont même pas été précisés dans cette réforme. Seule la baisse du volume horaire dans la plupart des autres matières fait sens.
D’autre part, plus significatif encore, quand on parle d’aides personnalisées pour donner à cette réforme un semblant de justification pédagogique pour répondre au défi qui est le nôtre, on a affaire à de la poudre aux yeux. En effet, si on regarde ce point de plus près, on voit qu’il s’agit d’heures allouées en demi classe (entre une quinzaine et une vingtaine d’élèves). « Personnalisé » est utilisé pour masquer le fait qu’il ne s’agit toujours et surtout pas d’aide individualisée. Pourtant les faits les plus contestables sociologiquement et économiquement sont là. Depuis plusieurs années, les élèves plus aisés sociologiquement et économiquement accèdent et réussissent plus facilement après leur baccalauréat dans les filières donnant accès aux postes clés de l’économie et de la société. Leur aisance vient de ce qu’ils reçoivent l’aide de leurs parents, de plus en plus de cours privés, voire des formations parallèles qui leur permettent d’avoir un niveau que les élèves des classes moyennes et populaires n’auront pas. Une telle réforme ne peut que renforcer cette situation qui à l’évidence met en cause l’égalité républicaine.
Enfin cette réforme prétend innover en donnant aux lycées une plus grande autonomie. A vrai dire, celui qui veut bien réfléchir sait qu’il s’agit de modeler le lycée sur un modèle antirépublicain d’entreprise. L’autonomie n’est pas donnée aux conseils pédagogiques formés par les enseignants dans lesquels les chefs d’établissement feraient figure d’arbitre. Une telle autonomie, authentique et démocratique, ne serait envisageable qu’avec des moyens horaires permettant d’accomplir pleinement la mission républicaine d’égalité des chances : il s’agirait vraiment d’envisager par exemple une aide individualisée aussi bien pour un élève en difficultés dans telle matière que pour un élève talentueux dans telle matière afin qu’il y atteigne l’excellence. Rien de cela avec cette réforme : il s’agit au final de donner encore plus de pouvoir aux personnels administratifs pour gérer la pénurie des moyens et la misère de perspective, il s’agit encore de rechercher davantage des logiques comptables au mépris des élèves, de leurs enseignements et des enseignants.
Cette réforme passera peut-être comme les autres s’appuyant sur le louvoiement des professeurs, la perspective des parents abusés par la rhétorique, la mauvaise foi ou le manque de lucidité des élites, etc. Mais cette réforme du lycée marquera une étape de plus dans l’affaiblissement des valeurs républicaines d’égalité, des valeurs démocratiques de l’autonomie comprise comme partage des responsabilités au profit de valeurs ploutocratiques et du management hiérarchique abusif qu’elles imposent.

dimanche 22 mars 2009

RAPPEL SUR LE CHEMIN DU YOGA INTEGRAL.

Dans ses Lettres sur le yoga, tome 4, Buchet-Chastel, Sri Aurobindo écrit :

"Vous devez vous débarrasser de certaines idées fausses que vous semblez avoir au sujet du yoga, car elles sont dangereuses et tout sâdhak devrait les rejeter :
1. L'objet du yoga n'est pas de devenir "comme" Sri Aurobindo ou la Mère. Ceux qui caressent cette idée sont facilement amenés à en déduire qu'ils peuvent devenir aussi grands et même plus grands qu'eux. Cela ne fait que nourrir l'ego.
2. L'objet du yoga n'est pas d'acquérir des pouvoirs ou d'être plus puissant que d'autres, d'avoir de grandes siddhi ou d'accomplir des actions grandioses, merveilleuses ou miraculeuses.
3. L'objet du yoga n'est pas de devenir un grand yogi ou un surhomme. Cette manière égoïste d'aborder le yoga ne peut rien amener de bon ; évitez-la à tout prix.
4. Parler du supramental et penser à le faire descendre en vous est de tout le plus dangereux. Cela peut conduire à une mégalomanie et à une perte d'équilibres totales. Ce que doit rechercher le sâdhak, c'est une pleine ouverture au Divin, la transformation psychique de sa conscience, la transformation spirituelle. De ce changement de conscience, l'absence d'ego, l'absence de désir, l'humilité, le don de soi, le calme, l'égalité, la paix, une sincérité tranquille sont les composants nécessaires. Jusqu'à la transformation psychique et spirituelle, penser à devenir supramental est une absurdité, et une absurdité arrogante de surcroît.
Toutes ces idées égoïstes, si l'on s'y complaît, ne peuvent que magnifier l'ego, dénaturer la sâdhanâ et mener à de graves dangers spirituels. Il faut les rejeter totalement."

S'il y a un but du chemin intégral, il est certes le supramental mais pas comme moi qui suis encore tout égocentrique je le veux.
L'ego qui cherche à voir dépasser son égocentrisme qui lui barre le chemin doit donc se donner le but de servir le divin, de parvenir à ne faire que la volonté du divin, etc.
Le supramental est un but que seule peut se donner éventuellement la volonté divine quand notre ego lui sera totalement unie.

L'Agenda de Mère dit-il autre chose ? Mère n'a-t-elle pas fait descendre selon ses propos le supramental dans la conscience terrestre nous le rendant plus accessible ou du moins lui donnant ainsi la primauté spirituelle dans le devenir de la conscience terrestre ?

En fait, le danger dont parle Sri Aurobindo demeure plus que jamais : le yoga intégral doit se faire pour le divin et par le divin, ce yoga exige de dépasser tous les motifs humains.

Donc pour vraiment mener le yoga intégral, ne doit-on pas devenir comme un chaton dans la gueule de la Mère divine ?

samedi 31 janvier 2009

A QUELLE SOCIETE INVITE LA CRISE EVOLUTIVE EN COURS ?

Aujourd'hui en France, il y a de nombreux mouvements sociaux. Par exemple, nos universitaires cherchent à défendre leur statut. Ils voient rarement que des courants de force dans notre société peu à peu s'opposent à toute recherche inefficace et improductive économiquement. Ils ne voient pas que la crise qui se vit aujourd'hui traverse toute la société. Quel sens cela a-t-il de défendre son statut égocentriquement, en oubliant que des forces sociales diverses venues de toute la société concourent à la rendre de plus rétive à l'éducation, à la recherche et à la création quitte à générer de plus en plus des logiques de prédations et de destructions. En défendant son statut, on reproduit le schéma destructeur et prédateur, ce qu'il faut c'est s'affronter à cette crise sociale qui se manifeste par le triomphe de l'ignorance à tous les niveaux, le triomphe de la barbarie...

JustifierSi nos universitaires ne perçoivent pas que leurs objets d'étude ne leur permettent pas de s'attaquer à la racine de ce qui détruit le savoir, la recherche et la création, leur statut volera en éclat.

En 1980, Satprem nous dit peut-être plus clairement qu'un autre la nature de cette crise dont il dit avoir connu les prémisses dans les camps de concentration :

« On n’est pas dans une crise morale, on n’est pas dans une crise politique, financière, religieuse, on est dans une crise évolutive. On est en train de mourir à l’humanité pour naître à autre chose...»

Trente ans plus tard, tous les aspects de cette crise sont de plus en plus dévastateurs.

Les seuls savoirs, les seules recherches et créations, qui concernent une évolution consciente de la conscience, pourront nous permette de faire face aux forces destructrices.
Parmi ceux dont la vie s'est mise au service d'une évolution consciente de la conscience, il y a l'espoir d'un être humain qui atteigne ce stade où il serait possible d'agir directement sur la chair du monde elle-même pour qu'elle soit inondée de lumière et de conscience. Mais d'ici là il nous faut aussi travailler authentiquement à une société humaine permettant ce passage vers une nouvelle espèce.

Dans les années 20, Sri Aurobindo a esquissé selon lui ce qui constituera une société facilitant l'émergence de cet être au-delà de l'homme. Il écrit dans Le cycle humain, Buchet-Chastel p.331 et suivantes :

« Bien qu'elle n'ait pas encore trouvé la forme sûre, la pensée anarchiste ne peut manquer de se répandre à mesure que grandira la pression de la société sur l'individu, car cette pression opprime abusivement un élément nécessaire à la perfection humaine. Nous n'attacherons pas ici beaucoup d'importance à l'anarchisme grossier, vitaliste ou violent [...]. Pour assurer la coordination et prévenir les heurts et les conflits au milieu de ces contacts constants, un autre pouvoir que celui de l'intellect éclairé est nécessaire. La pensée anarchiste trouve cet autre pouvoir dans une sympathie humaine naturelle qui, si on lui donne le champ libre et les conditions qu'il faut, devrait garnatir une coopération naturelle [...]. Une libre égalité fondée sur une coopération spontanée, et non sur la force gouvernementale ni sur la contrainte sociale, tel est l'idéal anarchiste le plus haut. [...] Mais la nature humaine est une nature de transition [...] nous sommes finalement contraints de viser plus haut et d'aller plus loin. Un anarchisme spirituel ou spiritualisé pourrait sembler plus proche de la vraie solution, ou du moins la pressentir de loin.[...] si l'on tient compte de l'impuissance d'aucun "isme" à exprimer la vérité de l'Esprit qui dépasse tous ces compartimentages [...] La solution ne se trouve pas dans la raison, mais dans l'âme de l'homme, dans ses tendances spirituelles. Seule une liberté spirituelle et intérieure peut créer un ordre humain parfait. Seule une illumination spirituelle plus haute que les lumières rationnelles peut éclairer la nature vitale de l'homme et imposer l'harmonie à ses recherches égoïstes, à ses antagonismes et ses discordes.»

Si le propos de Sri Aurobindo est juste pour vraiment constituer cette société propice à l'évolution consciente de la conscience, il ne nous faut pas tant de nouvelles organisations qu'une conscience collective et individuelle de plus en plus libre des tendances égo-centriques.

IL NOUS FAUT UNE REEVOLUTION SEREINE, CALME ET TRANQUILLE qui emportera les courants de force destructrices de nos sociétés fondées sur l'égocentrisme.
CE N'EST PAS UN VISAGE ET UN EGO QUI SONT POINTES COMME LA SOLUTION POUR UNE REEVOLUTION MAIS LE CHAMP DE CONSCIENCE OU ILS SE MANIFESTENT !!!

jeudi 29 janvier 2009

UN HOMME DOIT-IL GAGNER SA VIE ?


On voit aujourd'hui la précarité s'installer de plus en plus dans nos sociétés qui ont le PNB le plus grand par habitant. On voit aujourd'hui les logiques de gain financier étouffer les véritables producteurs de biens matériels et l'investissement de nombreux créateurs. On peut se demander en quoi notre économie est dans ses principes fondateurs viciée.

L'un des principes économiques qu'il nous faut reconsidérer comme la cause de la précarité de notre pouvoir créateur est l'idée que nous devons travailler pour gagner notre vie.

Gagner sa vie, est-ce digne de notre humanité ? Un animal doit lutter pour vivre. Au fond sa lutte pour la vie est sa contribution évolutive. Mais l'être humain s'il est capable d'une évolution consciente de la conscience doit-il céder à sa part d'animalité qui lui intime de lutter pour vivre ?

A quel prix, gagne-t-on sa vie ? N'est-ce pas toujours au détriment d'un autre ? Dans la jungle, on gagne sa vie au détriment des moins adaptés, est-ce cela que nous voulons ? Dans le cas de l'être humain, gagner sa vie revient à ronger peu à peu ce qui permet à l'humanité de vivre. Car lutter pour la vie conduit à la bestialité qui ignore la nécessité de servir le cycle évolutif de la vie.

La précarité du travail des uns crée les conditions de la dégradation du travail des autres, mais pas seulement en terme de gain mais aussi en terme de qualité de travail, en terme de renonciation à toute créativité.

Il est temps que politiquement nous exigions de ne plus avoir l'obligation de gagner notre vie. L'humanité avec son niveau technologique et sa créativité pourrait dépasser ce stade.

Ainsi tout être humain recevrait de quoi se maintenir socialement parce qu'il est humain et que son devoir n'est pas de gagner sa vie mais de créer et de participer à une évolution consciente de la conscience.

Et les paresseux ? Ne seraient-ils pas si nombreux que le système s'effondrerait et qu'à la fin notre civilisation serait encore plus misérable ? A vrai dire tout ceux qui ont été dressés pour travailler et gagner malgré qu'on leur attribuera cette maintenance en vie continueront leur folle course au profit. Et ceux qui aspirent à créer (les authentiques travailleurs) et ceux qui aspirent à contempler (les authentiques paresseux), c'est-à-dire ceux qui sont aujourd'hui frustrés auront tout l'espace devant eux (et en eux).

Dans le domaine éducatif, tous les profs et les élèves aigris laisseront tomber et ne restera en course que ceux qui vraiment sont professeurs et élèves. Ainsi au final la société verra une montée de ceux qui vraiment veulent créer en faisant évoluer ainsi consciemment leur conscience.





Sur un tel type de pensée on peut écouter ces politiques :
- Sur le site http://sebmusset.blogspot.com;