jeudi 28 juillet 2016

L'AMOUR DES ENNEMIS COMME POLITIQUE ?



On baratine des tartines sur l'amour... Les belles paroles sont souvent de la fausse monnaie disait la petite Thèrése de Lisieux. Voici une énigme de la spiritualité chrétienne qui vaut toujours pour moi disciple du rabbin Jésus (même si je nie maintenant entre autres qu'il soit l'unique médiateur de tout le cosmos) : aime tes ennemis. Aimer ses amis ou sa famille tout le monde sait faire à peu près. Il ne s'agit pas de laisser nos ennemis triompher surtout s'ils cherchent à triompher de tout amour. Alors comment les vaincre en les aimant ? Comment les vaincre en faisant triompher en eux et en nous l'amour ?

Dans notre situation sociale et politique cette énigme n'a-t-elle pas un poids inédit ? Mesurons enfin nos propositions sociales et politiques à cette aune et nous passerons peut-être une part  inquiétante de la crise évolutive en cours.





J'admets que l'amour personnel pour la lumière divine reste un moment nécessaire mais l'amour pur n'est pas mien. Seul l'amour au cœur de la lumière divine est véritable.

samedi 2 juillet 2016

POUR UNE DEMOCRATIE 2.0




Le référendum du Brexit ou la future éventualité d'un référendum qui conduirait à un Frexit m'interroge sur la démocratie.

Personnellement je suis de moins en moins d'accord avec la démocratie représentative basée sur le principe de majorité. Le référendum est peut-être parfois encore pire dans ses choix que le vote des représentants.

Faudra-t-il laisser la démocratie représentative sombrer d'elle-même en laissant se produire une élection qui divisera la nation au point où le faible taux de participation conjoint à la division produite nécessitera un autre principe constitutionnel ? Ou ce désir d'une authentique démocratie pourra-t-il l'emporter au travers même du système représentatif avant qu'une telle catastrophe politique se produise ? Je sais que nous en sommes là. Car parmi nos représentants politiques accrochés pour des raisons bien égocentriques à ce système, il y a une incapacité d'empêcher ce moment de crise majeure qui se rapproche inéluctablement. Leurs appels au bon sens et à la rationalité sont battus en brèche par leurs comportements anti-spirituels et leur participation à un système politique qui rien qu'en France produit tant de pauvres et  laisse tant de misères psychologiques et spirituelles se développer.

L'histoire de la science ou de la spiritualité philosophique suggère que des minorités ont eu raison contre des majorités. 
Ce sont des arguments et des expérimentations, non des émotions et des croyances qui ont eu raison ultimement.

Aujourd'hui à l'heure où nos émotions et nos croyances portent préjudice à l'avenir même de notre humanité, ne seraient-ils pas grand temps d'inclure au cœur de nos processus démocratiques des procédures de décision basées sur les échanges argumentatifs et sur des transformations spirituelles ?

Par exemple, si vraiment nos problèmes de justice économique impliquant des enjeux éthiques et écologiques sont planétaires, il est évident que que nous devons élaborés des lieux de décisions démocratiques supranationaux. Brexit ou Frexit risquent donc d'être des erreurs spirituelles collectives majeures au sens où ils sont vécus comme un retour à un destin national égocentrique.
Et à l'inverse une Europe basée sur le libre-échange dont les règles sont livrées aux multinationales, une Europe qui permet que des personnes vivent en son sein en dessous du seuil de pauvreté et pire que des personnes n'aient pas accès au meilleur des soins éducatifs et psychologiques voire au meilleur des pratiques spirituelles validées scientifiquement n'est-elle pas une impasse supranationale ?

Il n'y aura donc pas d'avenir pour nous si nous ne sommes pas capables d'un renouvellement profond de ce qu'on entend par "décision démocratique". 

Le pas le plus important vers une démocratie 2.0 est de trouver des procédures démocratiques qui exigent d'apporter des réponses rationnelles et spirituelles convaincantes à des objections rationnelles et spirituelles à une décision. 

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Au lieu de proposer deux options ou plus entre lesquelles nous devrions choisir, il devrait être possible d'élaborer collectivement une meilleure proposition décisionnelle à partir d'options initiales non convaincantes.

Par exemple "faut-il ou non sortir de l'Europe ?" selon moi devrait être remplacé par la question de savoir comment ré-élaborer la démocratie en France et en Europe pour que les prises de décision émanent de davantage d'intelligence collective et en produisent davantage.

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