Ken Wilber a précisé cette question de la fusion et de la non dualité avec sa pre/trans fallacy la différence entre des spiritualités régressives et des spiritualités intégratives (on trouvera notre compte rendu ainsi que nos critiques de cette approche en cliquant ici).
Mais sans entrer à un tel niveau de complexité, réfléchissons un peu à l'amour : ne s'agit-il pas d'une relation qui unit deux personnes ? L'amour au sens le plus noble n'implique-t-il pas le dépassement de la séparation entre deux personnes ? Cette séparation n'est-elle pas une dualité ? L'amour n'est-il pas en ce sens une non-dualité ?
Reste à trouver en nous ce qui peut nous relier à ce que nous souhaitons aimer. Ce n'est pas un objet du monde même s'il s'agit de celui qui les crée. Faut-il se contenter de parler à un absent en ayant foi en son existence lointaine ?
Il faut retourner notre regard, il faut nous convertir, c'est en nous, à l'intérieur de nous qu'il nous faut regarder. Tous les grands spirituels chrétien nous invitent à ce mouvement.
Inspiré par Douglas Harding, passons la porte du coeur et essayons de voir par quel chemin notre amour peut nous unir au divin qui embrasse le monde tout en nous embrassant.
- ne voyons-nous pas que cette espace s'élargit à la grandeur de tout l'espace visible ?
- ne voyons-nous pas l'absence de limite de la conscience au-delà même de tout cet espace visible ?
L'oeil de la conscience ce pur vide dans lequel évolue l'idée et le sentiment de moi n'est-il pas le pont vers l'invisible qui entoure le visible, l'immatériel qui entoure le monde sensible ?
N'est-ce pas le Christ lui-même qui nous invite à porter notre attention à une lumière inhérente à l'oeil de la conscience ? Relisons l'Evangile de Saint Matthieu :
" Matthieu 6:22 L'oeil est la lampe du corps. Si ton oeil est en bon état, tout ton corps sera éclairé;
Matthieu 6:23 mais si ton oeil est en mauvais état, tout ton corps sera dans les ténèbres. Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien seront grandes ces ténèbres!"
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