Pour commencer voici un extrait du blog Connaissance de soi de Jigé qui est pour moi une référence pour approfondir ma compréhension de l'évolution consciente de la conscience :
Alors on voit cette humanité qui avance péniblement et peine à garder son équilibre (enfin… ce qu’elle appelle “son équilibre”, qui est assez chaotique). Ce soit-disant “équilibre” (!!!) sera brisé par les circonstances qui se feront de plus en plus contraignantes jusqu’à ce qu’elle trouve un équilibre supérieur (ce sera 100 fois mieux que maintenant). Il faut vraiment connaître un autre état (beaucoup plus harmonieux) pour constater que NOTRE monde (celui que NOUS avons bâti) manque terriblement d’harmonie (tout comme il manque de joie et d’amour). Mais attention: dire que ce monde n’est pas harmonieux ne veut pas du tout dire qu’il faille l’abandonner pour apprendre à vivre dans un monde qui le serait plus (c’est ma grande objection à la spiritualité). Le lieu de la victoire, c’est ici, sur Terre. Que nous vaincrons ne fait pas l’ombre d’un doute, la question est COMMENT? Jusqu’à présent l’Homme semble avoir pris le chemin difficile.
Certains ne voient rien de commun entre les manifestations pacifiques de la Tunisie et les émeutes violentes de Londres. Ce n’est rien de surprenant, mais ils se trompent: c’est clairement la même force de progrès qui est derrière et qui pousse les gens: que notre action soit violente ou pacifique ne change rien, à chaque fois un obstacle au progrès disparaît, et on se retrouve plus près du but. La principale différence entre violence et action pacifique, c’est que c’est NOUS qui subissons les conséquences de NOS actions: de toute évidence si nous sommes violents, c’est nous qui risquons de recevoir un pavé sur la tête; ce n’est pas l’évolution, qui elle poursuit inexorablement sa marche en avant.
Alors au lieu d'imaginer les catastrophes ce qui ne demande jamais beaucoup d'efforts tellement nous sommes fasciné par le drame, en écho à la dédramatisation de Jigé, imaginons la matérialisation du conte de fée :
Il n'y aura pas de gourou, pas de chef, pas de mot d'ordre mais une mélodie qui dira que le vieux monde est fini.
Les gens lâcheront tous les rennes du système. La grande panne ou tout simplement une lumière incroyable ne quittant plus le champ de vision, un point qui soudain gonfle dans le coeur aura tout rendu inévitable. Passé l'étonnement, tous se parlent. Ils sont là sur les places, dans les rues, ils ne sont jamais vus, les enfants et les parents se découvrent, les amants ne se sont jamais connus, toutes les rencontres sont neuves. La grande machine est cassée. Plus rien n'empêche l'expression des âmes.
Et surprise l'harmonie sera immédiate, les propositions sincères fuseront sans s'annuler, ce qui est meilleur sera reconnu et décidé.
Ce vieux rêve d'un grand soir ou de la venue du royaume des cieux parmi nous est bien utopique.
Mais au lieu de nourrir le désespoir, le cynisme et la pulsion de mort, nous allons réfléchir comment remonter ce rocher que depuis les prophètes de la Palestine, les communards de 1870 et les moments de grâce de 68 on n'a pas cessé de vouloir faire dépasser le point critique.
1 - la domination financière qui est le symptôme de nos pulsions bestiales d'appropriation va tomber sur le mur de la finitude de la terre. Ses promesses usurpées ne vont plus séduire. Les derniers pilleurs de vitrines et de matières premières iront se rhabiller ailleurs car il faudra bien partager, construire plus solide et durable pour ne plus gaspiller.
2- Les grands monopoles de l'énergie seront démantelés. L'énergie devra être pris au soleil, à l'air, à l'eau et aux feux de la terre par des groupes de particuliers car nos feux artificiels de matières fossiles seront consommés ou deux ou trois accidents nous irradieront les mains.
3- Il faudra bien accepter de nourrir, d'habiller, de loger sans condition aucune ceux qui sont là puisque quelques ouvriers outillés et bien conseillés faire des toits par centaines, un agriculteur de la nourriture pour des milliers, une machine bien programmée des vêtements par dizaine de milliers, etc.
4- Les grands autodidactes de l'humanité ont séparé religion et spiritualité qui pour beaucoup ne font qu'un.
Ils ont découvert l'art d'être sa propre autorité en philosophie et de se soumettre à la seule réalité des faits expérimentaux en bon scientifique.
Ils sont allés plus loin encore en distinguant conscience et pensée pour extraire la présence du divin des griffes de ceux qui préfèrent adorer son idée sous une forme toute prête à excommunier, à anathémiser ce qui ne s'y plie pas. Toute réforme de la manière de penser est ratée si elle ne part des lumières de la conscience. La conscience est l'oeil divin, c'est la première pierre de la manifestation de ce qui existe. Nos pensées sentiments de nous mêmes ne sont qu'une onde dans cet océan.
Les forteresses mentales de l'idéologies et l'enfermement dans l'individualité animale dans cette lumière sont dévoilées et fort de cette nouvelle liberté, nous entrons dans une aventure où les entreprises d'appropriation, de glorification ou de séduction seront sans intérêt.
Ces Nouvelles Lumières ne sont pas médiatiques, mais elles sont à l'oeuvre dans leur environnement immédiat, elles partagent cette Lumière qui ne leur appartient pas et de nouvelles possibilités en découlent.
5- Certains explorateurs de la conscience commenceraient-ils à clarifier le subconscient animal ? Ils toucheraient alors à une conscience directe des pulsions. Celles-ci ne seraient plus des forces indirectes subconscientes mais des pulsations conscientes que la conscience pure pourrait clarifier comme elle clarifie le mental pensant dès les premières lueurs de l'éveil.
Personnellement je pense à Sri Aurobindo, Mère et Satprem. Mais il y a maintenant qu'ils ne sont plus accessibles à nos sens coutumiers, des êtres humains qui ont repris le flambeau.
Ecoutons ce poème de Marianne Dubois où se partage la possibilité de cette descente de l'illumination dans le corps qui en en fait se révèle une manifestation d'une lumière depuis toujours déjà enfouie dans la matière :
Le Jardin de la Présence
La Présence est lente
Elle a besoin du moment infini
Pour abolir les contours du temps
Les prisons de l’espace.
Elle a besoin de creuser la seconde
Pour entrer dans une action simple:
Arroser la plante assoiffée,
Cirer longuement la table, et la polir
Jusqu’à son ultime étincellement.
La Présence est comme une voleuse
Qui se glisse par effraction
Dans le geste le plus humble,
Dans la vision la plus modeste
D’un regard quotidien.
Elle habite pourtant
Depuis l’aube du monde
Chaque cellule vivante
Et se nourrit à chaque instant
De l’existence ordinaire.
Elle brille secrètement
D’une lumière si intense
Que nul ne pourrait s’en saisir
Et en faire une croyance.
Comme un vol d’oiseau
Qui s’enivre de liberté
Elle échappe à la forme
Et la contient toute entière
Elle dissout les vérités
Lorsqu’elles se figent
Et n’est jamais prisonnière.
Mais si le coeur a fleuri
Au soleil de la Présence
Plus rien ne peut l’atteindre
Si ce n’est la joie
Transparente et nue
Qui jaillit de la source
Et danse pour le rien ou le rire
Ou même pour l’illusion
Qui fait croire à la vie.
Ces Nouvelles Lumières ne sont pas médiatiques, mais elles sont à l'oeuvre dans leur environnement immédiat, elles partagent cette Lumière qui ne leur appartient pas et de nouvelles possibilités en découlent.
5- Certains explorateurs de la conscience commenceraient-ils à clarifier le subconscient animal ? Ils toucheraient alors à une conscience directe des pulsions. Celles-ci ne seraient plus des forces indirectes subconscientes mais des pulsations conscientes que la conscience pure pourrait clarifier comme elle clarifie le mental pensant dès les premières lueurs de l'éveil.
Personnellement je pense à Sri Aurobindo, Mère et Satprem. Mais il y a maintenant qu'ils ne sont plus accessibles à nos sens coutumiers, des êtres humains qui ont repris le flambeau.
Ecoutons ce poème de Marianne Dubois où se partage la possibilité de cette descente de l'illumination dans le corps qui en en fait se révèle une manifestation d'une lumière depuis toujours déjà enfouie dans la matière :
Le Jardin de la Présence
La Présence est lente
Elle a besoin du moment infini
Pour abolir les contours du temps
Les prisons de l’espace.
Elle a besoin de creuser la seconde
Pour entrer dans une action simple:
Arroser la plante assoiffée,
Cirer longuement la table, et la polir
Jusqu’à son ultime étincellement.
La Présence est comme une voleuse
Qui se glisse par effraction
Dans le geste le plus humble,
Dans la vision la plus modeste
D’un regard quotidien.
Elle habite pourtant
Depuis l’aube du monde
Chaque cellule vivante
Et se nourrit à chaque instant
De l’existence ordinaire.
Elle brille secrètement
D’une lumière si intense
Que nul ne pourrait s’en saisir
Et en faire une croyance.
Comme un vol d’oiseau
Qui s’enivre de liberté
Elle échappe à la forme
Et la contient toute entière
Elle dissout les vérités
Lorsqu’elles se figent
Et n’est jamais prisonnière.
Mais si le coeur a fleuri
Au soleil de la Présence
Plus rien ne peut l’atteindre
Si ce n’est la joie
Transparente et nue
Qui jaillit de la source
Et danse pour le rien ou le rire
Ou même pour l’illusion
Qui fait croire à la vie.
Jusqu'où en est-elle ? Il y a de discrètes références à Mère Meera qu'elle a rencontré et qui revendique son appartenance à la voie de Sri Aurobindo et Mère mais on peut apprécier aussi que Marianne Dubois nous exprime un chemin de première main où quel que soient les échos et les rencontres avec ces pionniers, il s'agit de son propre chemin, de son propre enfoncement et dégagement d'une évolution consciente biologique et non pas seulement culturelle.
Il faut saisir combien serait alors différent le chemin de ceux qui en resteraient à l'humanité ordinaire ou juste éveillée à la Présence de Cela tandis qu'un groupe important incarnerait une surhumanité et que certains plus avant encore poserait les bases d'un après l'homme ? Car il s'agit de prendre ceci au sérieux. Et l'idée de devenir riche, célèbre ou d'avoir une vie amoureuse épanouie devient alors moins centrale. L'éducation et les soins apportés à l'individualisation pour qu'elle ne tombe pas dans les pathologies psychologiques ou les pathologies de l'égocentrisme deviendrait de plus en plus central pour une société humaine clairement définie par le besoin et la vocation de l'évolution consciente de la conscience jusqu'à ses bases biologiques. Par ailleurs l'impact de ces êtres surhumains ou en voie d'être au-delà de l'homme favoriserait une poussée inexorable vers un type de société axée en ce sens. Cette poussée serait plus forte que la poussée de bestialité qui n'a cessé de se déployer depuis le début du XXème siècle. Certes avec les fascismes, le nazisme et les communismes elle a été sans commune mesure avec celle qui est en jeu aujourd'hui. Celle d'aujourd'hui est plus mesquine, moins démonstrative, elle fonctionne par compromission, démission, cynismes, lassitude, etc.
C'est là où peut-être la boucle commence à se boucler de notre petite fiction sur l'utopie : il y a peut-être la majorité des êtres qui ont fait un pas décisif dans la surhumanité, qui ne témoignent pas, qui ne s'expriment pas pour avancer discrètement dans leur chemin d'évolution et ne pas effrayer ou attiser sur eux une concentration de bestialité. Et ils ont déclenché en nous cette poussée qui va vraiment nous libérer de la domination de la bestialité qui religieusement, idéologiquement, économiquement, socialement et politiquement semble diriger le monde. Bien sûr nous resterons avec des pulsions puisque nous n'en sommes pas conscient contrairement à ces éclaireurs mais en elles la pulsion de mort sera vaincue et dès qu'elles nous conduiront vers l'horreur nous ne les suivrons plus en les justifiant comme si l'horreur était notre vocation humaine.
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