jeudi 21 avril 2011

REVENU D'EXISTENCE ET ABOLITION DE L'HERITAGE. SUITE.

C'est perpétuer la loi de la jungle et la loi du plus fort que de concevoir encore une société où l'on doit gagner sa vie. Imaginons que nous devenions individuellement immortel, ceci n'aurait plus de sens. Gagner sa vie fait partie d'une vision prisonnière de la survie. La dignité humaine nous commande de dépasser une vision fondée sur la survie.

Les aides telles que les bourses, la CAF, le RSA, les allocations chômage, les indemnités de la sécurité sociales, les allocations adulte handicapé, etc. aujourd'hui sont un premier pas vers ce dépassement de la survie mais elles restent toujours à quémander. La société vous culpabilise quand vous n'êtes pas capable d'assurer votre survie. On vous soumet à des dédales administratifs pour s'assurer que vous ne flouez pas l'Etat et donc la solidarité nationale. Cette humiliation vous ramène inéluctablement à l'idée qu'il est préférable de gagner sa vie. Qu'au fond pour gagner sa vie, il faut même être prêt à flouer l'Etat...
Un revenu minimum d'existence mettrait fin à un système d'exception : tous les citoyens seraient logés à la même enseigne en terme de droit à un revenu comme en terme de devoir  contribuer à la solidarité nationale.

Ce revenu ne serait pas fondé sur des richesses que nous ne possédons pas. il est normal aussi que ceux qui travaillent ne soit pas réduit à ne plus vivre à cause de ce revenu de solidarité à financer.  A vrai dire si nous voulons  aussi fonder un tel revenu sans recourir à des richesses que nous ne possédons pas l'Etat devra rembourser sa dette. Il est évident que l'abolition de l'héritage au sens ancien est nécessaire.L'héritage est un moyen d'assurer la survie de sa tribu dans la société moderne. Ne serait-il pas logique que l'héritage évolue au service d'une politique dépassant la survie égocentrique des individus et des familles ?

Investir l'héritage entièrement dans la solidarité nationale semble nécessaire.Et en retour chacun hériterait du fait de ne plus avoir à gagner sa vie.


Bien sûr l'égocentrisme en poussera un bon nombre à vouloir échapper à ce qu'ils estimeront une spoliation. Ne sera citoyen et n'aura accès qu'au service de l'Etat que celui qui ne triche pas par le biais des frontières dans la participation à la solidarité nationale.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Vous êtes bien le seul à penser comme moi que revenu d'existence et abolition de l'héritage doivent aller de pair.
Malheureusement ce n'est pas le chemin que prend la majorité engagée dans l'initiative européenne sur le RBI. Il me parait pourtant évident qu'en fonction de la structure patrimoniale d'un pays, la mise en place d'un RBI sans abolition préalable de l'héritage aura pour conséquence de séculariser et stabiliser une société de rentiers. Ce serait le cas en France avec sa bulle immobilière historique que l'on fait tout pour maintenir. Du reste remettre le projet d'un RBI entre les mains des politiques revient à faire preuve d'un grand aveuglement. Les politiques à la solde de la finance mondialisée nous ont suffisamment prouvé par le passé la manière qu'ils ont de détourner ce type de projet (cf. RMI puis RSA etc etc).