mardi 30 avril 2019
samedi 20 avril 2019
L'ANIMAL PRIMORDIAL MEURT LENTEMENT ET RENAÎT COMME UN DIEU selon Niranjan Guha Roy
Les animaux ne luttent pas contre leur nature, maîtresse absolue. Les poissons, les oiseaux, les animaux suivent leur instinct. Les pigeons agissent spontanément, ignorent l’éthique et la moralité. Mais l’homme qui a goûté la pomme commence à être divisé, tourmenté. Il cherche toujours une loi supérieure pour guider sa vie agitée, mais presque toujours déjoué par l’animal redoutable en lui. Il est aussi comme une machine tournée vers sa nature inférieure. Aucun effort humain, culturel, social, religieux, aucune punition impitoyable n’ont pu dompter, maîtriser ou transformer l’animal originel en lui. Il est comme une girouette tournant au gré de ses passions, ses émotions, ses désirs, ses fantaisies, ses malheurs et ses plaisirs. Comme il est aussi un penseur, il est toujours en lutte avec l’animal qui le déchire, domine sa vie, l’empêche de réaliser ses rêves dorés.
Mais inconnue de lui, une grande Divinité veille sur sa vie. Elle habite son cœur mystique et attend l’heure propice en silence. L’homme physique périssable porte en lui son vrai moi divin immortel. Au fur et à mesure que son moi, son âme intérieure immortelle grandit, la paroi entre son être physique animal fruste et la Divinité secrète s’amincit et la lumière intérieure commence à inonder sa vie. Il n’est plus tout le temps un jouet, un bateau en dérive hors contrôle. L’éternité envahit son existence entière, l’homme naturel animal, le penseur, le rêveur, l’idéaliste impuissant, les ailes cassées, coupées, subit une métamorphose longue, difficile et progressive mais ravissante. Les horizons qui l’enfermaient dans cet univers matériel s’évanouissent en le projetant dans une immensité de félicité lumineuse. L’animal primordial meurt lentement et renaît comme un dieu, un serviteur fidèle, puissant, joyeux, soumis à la Divinité suprême. Tout l’être devient un seul bloc, monolithique, mû par une seule volonté. Une harmonie céleste enlève toute dissonance, crée une concordance sublime. L’homme divin naissant toujours paisible, son regard toujours fixé sur le Divin, prend la place qui lui est destinée dans la Symphonie universelle dirigée par la Mère. L’homme n’est pas condamné à perpétuité, il est un dieu en germe.
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dimanche 14 avril 2019
FOI ET CROYANCES. DÉPASSER LE MENTALO-CENTRISME.
Le besoin de croyances revient à se crisper sur une identité. Ce besoin de croyances est un besoin d'adorer. Adorer c'est s'installer. Adorer ce n'est pas chercher un pur amour. Un pur amour initie toujours au fait d'entrer plus consciemment dans le libre jeu de la vie. Un pur amour n'enchaîne pas. Le mot foi doit être purifié de toutes les croyances. La seule foi dont nous avons besoin est la fidélité et la confiance dans un courant de vie libérateur et créateur, évolutionnaire.
Foi en la vraie vie qui est et dont le devenir est encore à faire surgir. Foi qui produira l'effondrement de toutes les forteresses mentales.
Foi dont l'espérance est la fin des croyances en des modes de vie qui font obstacles à de nouvelles aventures dans la manière de vivre et s'ingénient à frustrer d'autres modes de vie qui pourtant n'empêchent pas la leur.
Foi qui nous conduira à la fin de toutes nos tendances aliénantes : égocentrisme, tribalisme (familio-centrisme), ethnocentrisme, anthropocentrisme au sens de conscience mentalocentrique qui absolutise des limites et des différences mentales niant l'Un innombrable du vivant...
Il y a dans cette foi purifiée l'intégration d'une saine relativisation de toute formulation mentale même la mieux démontrée et expérimentalement testée. Il s'agit bien d'une foi qui a réalisé la nécessité de l'intégration de la fin de la croyance exclusive en un quelconque grand récit parmi d'autres, de la quelconque adhésion à une théorie, une idée aussi généreuses soient-elle au dépend de toute autre considération.
Toute ligne mentale partisane aussi généreuse et humaniste soit-elle finira par montrer qu'elle embrouille une intelligence intuitive qui pourrait autant produire de clairvoyance de l'esprit que de clarté du cœur. Et toute tentative de produire une synthèse quoique plus ouverte pendant un moment finira par s’avérer une ligne partisane juste un peu plus subtile. L'intelligence intuitive seule rapproche notre volonté d'être plus amplement instrument de la vie créatrice et libératrice instant après instant.
Les postmodernes avaient la nostalgie des grands récits, ils aimaient à retrouver ceux des autres cultures et contestaient le progrès moderne qui pourtant avait sapé les monopoles des grands récits prémodernes. Ils risquaient de nier l'importance de l'expérimentation à force de vouloir mettre fin à la suprématie théorique de l'objectivité sur la subjectivité.
Quand notre foi libre des croyances admet que les grands récits ont des ressources expérimentales non duelles dont nous pouvons hériter sans nous y cantonner, elle est alors surmoderne. Car alors nous admettons l'existence de faits intérieurs.
Cette foi devient plus que surmoderne quand elle envisage la libération de la conscience mentalo-centrique. Elle découvre non seulement un immuable au-delà du mental mais aussi et surtout un devenir au-delà et derrière la conscience mentale.
Cette foi aime viscéralement le pluralisme. Un perspectivisme n'est pas un pluralisme car un perspectivisme est la défense d'une coexistence de perspectives qui au final tend à s’accommoder de toutes les régressions antimodernes.
La foi dans le pluralisme repose sur la foi en une unité du vivant non représentable, l'Un innombrable de la vie. La foi qui veut se purifier des croyances aime de plus en plus le pluralisme car elle aime le bouillonnement fraternel vivier des nouvelles harmonies de demain qui n'auront rien de belles synthèses rationnelles et seulement mentales.
Les antimodernes refusent l'évolution des espèces car ils n'apprécient pas leur entière appartenance au règne des êtres vivants, ils refusent l'ancêtre commun. Le postmoderne veut que l'évolution du vivant ne soit pas identifiée à la marche d'un progrès. La surmodernité avancée comprendra aisément que le choc de l'évolution consiste à ouvrir la possibilité d'un après l'homme, une conscience en devenir par delà l'action mentale.
La surmodernité réhabilite-elle alors le progrès moderne ? "Sur" peut signifier poussé à l'excès, il est alors synonyme d'"hyper". Le transhumanisme est du côté de l'hypermodernité. "Sur" peut signifier au delà. L'après l'homme a alors à voir alors avec la fin de toutes les croyances mentalo-centriques.
Les seuls liens possibles entre la conscience mentale et ce qui dépasse son MENTALO-CENTRISME sont alors les arts et la poésie à nouveau reconnus comme ouverture au surréel et non plus cantonnée à l'irréel.
Si nous prenons ceci au sérieux l'économie quantitative financière, l'hubris technoscientifique et la politique partisane sont des obstacles à ce dépassement évolutif. Ils sont aussi des conditions de la crise évolutive qui peuvent nourrir l'aspiration à les dépasser. Sous le règne de demi-vérités qui nourrissent le chaos et prolonge le vieil homme, la lumière de la foi de notre besoin d'être est nécessaire pour nous amener au pied de la lumière de demain.
Il y a dans cette foi purifiée l'intégration d'une saine relativisation de toute formulation mentale même la mieux démontrée et expérimentalement testée. Il s'agit bien d'une foi qui a réalisé la nécessité de l'intégration de la fin de la croyance exclusive en un quelconque grand récit parmi d'autres, de la quelconque adhésion à une théorie, une idée aussi généreuses soient-elle au dépend de toute autre considération.
Toute ligne mentale partisane aussi généreuse et humaniste soit-elle finira par montrer qu'elle embrouille une intelligence intuitive qui pourrait autant produire de clairvoyance de l'esprit que de clarté du cœur. Et toute tentative de produire une synthèse quoique plus ouverte pendant un moment finira par s’avérer une ligne partisane juste un peu plus subtile. L'intelligence intuitive seule rapproche notre volonté d'être plus amplement instrument de la vie créatrice et libératrice instant après instant.
Les postmodernes avaient la nostalgie des grands récits, ils aimaient à retrouver ceux des autres cultures et contestaient le progrès moderne qui pourtant avait sapé les monopoles des grands récits prémodernes. Ils risquaient de nier l'importance de l'expérimentation à force de vouloir mettre fin à la suprématie théorique de l'objectivité sur la subjectivité.
Quand notre foi libre des croyances admet que les grands récits ont des ressources expérimentales non duelles dont nous pouvons hériter sans nous y cantonner, elle est alors surmoderne. Car alors nous admettons l'existence de faits intérieurs.
Cette foi devient plus que surmoderne quand elle envisage la libération de la conscience mentalo-centrique. Elle découvre non seulement un immuable au-delà du mental mais aussi et surtout un devenir au-delà et derrière la conscience mentale.
Cette foi aime viscéralement le pluralisme. Un perspectivisme n'est pas un pluralisme car un perspectivisme est la défense d'une coexistence de perspectives qui au final tend à s’accommoder de toutes les régressions antimodernes.
La foi dans le pluralisme repose sur la foi en une unité du vivant non représentable, l'Un innombrable de la vie. La foi qui veut se purifier des croyances aime de plus en plus le pluralisme car elle aime le bouillonnement fraternel vivier des nouvelles harmonies de demain qui n'auront rien de belles synthèses rationnelles et seulement mentales.
Les antimodernes refusent l'évolution des espèces car ils n'apprécient pas leur entière appartenance au règne des êtres vivants, ils refusent l'ancêtre commun. Le postmoderne veut que l'évolution du vivant ne soit pas identifiée à la marche d'un progrès. La surmodernité avancée comprendra aisément que le choc de l'évolution consiste à ouvrir la possibilité d'un après l'homme, une conscience en devenir par delà l'action mentale.
La surmodernité réhabilite-elle alors le progrès moderne ? "Sur" peut signifier poussé à l'excès, il est alors synonyme d'"hyper". Le transhumanisme est du côté de l'hypermodernité. "Sur" peut signifier au delà. L'après l'homme a alors à voir alors avec la fin de toutes les croyances mentalo-centriques.
Les seuls liens possibles entre la conscience mentale et ce qui dépasse son MENTALO-CENTRISME sont alors les arts et la poésie à nouveau reconnus comme ouverture au surréel et non plus cantonnée à l'irréel.
Si nous prenons ceci au sérieux l'économie quantitative financière, l'hubris technoscientifique et la politique partisane sont des obstacles à ce dépassement évolutif. Ils sont aussi des conditions de la crise évolutive qui peuvent nourrir l'aspiration à les dépasser. Sous le règne de demi-vérités qui nourrissent le chaos et prolonge le vieil homme, la lumière de la foi de notre besoin d'être est nécessaire pour nous amener au pied de la lumière de demain.
dimanche 7 avril 2019
LA TRANSPARENCE
Sans transparence de ce que nous sommes à ce qui est, comment être ouvert ?
Pour voir une couleur, il faut être espace de vision ouvert et transparent. Pour entendre un son il faut un espace de silence ouvert. Pour sentir un goût il ne faut pas un palais occupé entièrement par son propre goût.
Mais cette transparence, elle est aussi nécessaire pour entrer en relation. Pour laisser l'autre être l'autre en nous et le comprendre, il ne faut pas que nous soyons plein de jugements, il nous faut une conscience transparente.
Voir la transparence de sa conscience c'est voir l'ouvert en nous et c'est cultiver notre cœur. Comment notre cœur pourrait s'emplir d'amour s'il est plein de nos réclamations, de nos désirs égocentriques, de nos frustrations, etc. ?
Et qui sait quelle découverte encore la transparence qui s'éclaire elle-même dans ses ténèbres lumineuses nous permettra de faire dans notre aventure spirituelle.
Mais on l'aura compris sans cette transparence pas d'aventure spirituelle, pas de cœur, pas de relation, pas de goût, pas de beauté sonore, pas de merveilleuses couleurs... Sans transparence un monde gris de petits désirs et misères plus ou moins égocentriques...
Mais comment réaliser cette transparence en nous et la laisser transparaître en nous ?
Un seul geste, retourne ton attention de 180 degrés m'a soufflé le philosophe Douglas Harding.
Et ici à la source du regard que vois-je ?
La transparence du regard. Je suis tout Ouvert !
Mais c'est aussi la transparence en laquelle sont mes pensées, mes émotions, mes sensations.
Grâce à ce simple geste que je peux faire aussi discrètement de l'intérieur et aussi souvent que nécessaire, je vis aussi la relation dans cette transparence, dans cette simplicité.
Et vivant dans cette transparence s'est découvert le chemin de mon cœur. Là se produit vraiment ma seconde naissance, une naissance à l'aventure spirituelle...
Vraiment je remercie Douglas et ses amis de partager sans chichi le trésor de la transparence. Et à mon tour je vous le partage comme on me l'a simplement partagé.
Vraiment je remercie Douglas et ses amis de partager sans chichi le trésor de la transparence. Et à mon tour je vous le partage comme on me l'a simplement partagé.
jeudi 4 avril 2019
POUR UNE EDUCATION QUI SERT L'ÂME
J'adhère à l'évidence qu'un monde vivant pousse en ce moment même aux milieux des décombres du vieux monde dominé encore quoi qu'il en pense par la bestialité. Plus le temps passe, plus je sais que je vois surgir ce Monde nouveau si et seulement j'y participe. L'évidence de l'horreur du vieux monde fait partie des ruines. C'est même une impression de grisaille interne dépressive qui participe de l'auto-destruction du vieux monde. Le monde nouveau n'est vue qu'à partir d'une certitude de Joie sans objet qui accueille une force créatrice et transformatrice.
Dans cette perspective et expérience spirituelle une évidence me saute aux yeux : l'éducation authentique n'est pas une sortie (ducere) hors de soi (e-) mais une initiation à soi c'est-à-dire une intégration de puissance de pensées, d'émotions (voire de sentiments) ou encore de capacités physiques répondant aux besoin d'une âme.
Ici je croise les valeurs chrétiennes selon laquelle nous avons à rendre compte du développement de nos talents. Mais bien trop souvent les monothéistes confondent l'ego et l'âme. Et quand les gens de culture occidentale s'intéressent aux sagesses orientales ils confondent l'illusion égocentrique avec l'illusion d'être une âme. Ils ignorent la croissance de la personne dans la transparence spirituelle qui se découvrent à eux. Ils ignorent qu'expérimenter la transparence spirituelle peut aboutir à expérimenter la présence d'un principe d'individuation, une dimension lumineuse de la transparence elle-même, comme un feu d'individuation unique de la transparence de l'esprit en nous.
La société du vieux monde ne connaît que des egos manipulables par leurs désirs égocentriques puisque foncièrement mimétiques et qui donc suscitent de la concurrence. Même la bonne conscience de ce vieux monde a cette mécanique. La société du vieux monde ignore tout de l'âme.
L'éducation véritable consiste certainement à permettre à une âme de ne pas se perdre dans les mécaniques des pensées, des désirs et des pulsions. Aujourd'hui la paresse, l'inertie l'emporte souvent faute de souligner un idéal d'évolution et de création. La spiritualité contemporaine avec la non-dualité nous donne d'échapper peu à peu à la mécanique. Mais quid du mouvement de transformation du monde ? L'ego n'est que le visage défiguré de notre âme quand pire malheur il n'en est pas la tombe où elle se tient étouffée dans le silence. L'éducation authentique est au service d'un principe d'individuation. L'individualisation avec son pendant individualiste, on connaît. Mais au fond cette individualisation c'est acquérir et réclamer le droit d'être reconnu dans la société. C'est parfois réclamer le droit d'être regardé et envié sans daigner voir la fausseté qui est en jeu dans ce qui ressort de la concurrence mimétique. Celui qui aime ses enfants ou le professeur qui se soucie de ses élèves travaille pour leur proposer ce qui leur facilitera de devenir ce qu'ils sont : il leur donne de quoi s'individuer en dehors des clous de la seule individualisation sociale. Un tel parent ou un tel professeur lutte parfois contre l'ego de l'enfant ou de l'enseigné pour en libérer l'influence de son âme. Le principe d'individuation qui au cœur de la conscience pure commande vraiment le devenir d'un individu quand il est uni intuitivement, mentalement, émotionnellement à cette conscience pure, cette transparence au fond de l'esprit.
Ceci commande même la manière dont parfois on peut introduire auprès d'un enfant ou d'un enseigné une manière de voir y compris par exemple la non dualité. Il s'agit juste d'une boîte à outils ou de moyens de partager une sensibilité (poétique) dont l'enfant ou l'enseigné peuvent user s'ils le désirent pour ne pas se faire engrener dans la mécanique. Il ne s'agit pas encore une fois de s'enfermer dans telle croyance mentale en niant telle possibilité ou au contraire en affirmant telle réalité sans en faire du tout aucune expérience. L'éducation ainsi entendue est clairement en opposition avec n'importe quelle attitude religieuse.
Plus on s'approche du continent perdu de l'âme, plus on peut aider les plus jeunes à trouver leur âme au cœur de l'humanité. Il ne s'agit pas d'une manière de penser mais d'une aspiration au cœur de la conscience pure, la transparence de notre conscience. C'est un monde paradoxal où la plénitude de la conscience se découvre un besoin poignant d'être, , une soif de conscience encore plus ample.
Le monde de l'âme, le monde psychique de l'individuation est vraiment libre du monde psychologique individualiste qui ne trouvera jamais de solution en lui-même. C'est une dimension spirituelle que l'éducation de demain devra sans aucun doute découvrir si elle veut s'accomplir.
VERS UN HORIZON LUMINEUX selon Niranjan Guha Roy
Vers un horizon lumineux
Qui a créé cet univers matériel, ces galaxies incalculables ! pas
nous. Qui dirige les étoiles dans leur course précise ! Encore pas nous.
Qui mène cette évolution terrestre, pas nous. Pourtant tout est
tellement bien organisé, mais dans quel but ? Quel est notre destin !
Nous vivons dans cet univers infini apparemment éternel pour la durée
d’une étincelle sans rien savoir du Mystère qui nous entoure. Le demain
est incertain, tout change à tout moment. Dans ce flux perpétuel qui
nous emporte on ne sait où, nous filons vers un avenir inconnu plein
d’angoisse, d’illusion, de rêve et d’espoir.
Il y a pourtant un sentiment persistant sans raison d’une vie
immortelle, comme si la mort n’arrête pas notre voyage dans l’inconnu,
que nos efforts, nos souffrances, nos moments de bonheur, nos peines
nous mènent vers un horizon lumineux, un eldorado. S’il n’y avait pas
cette expérience inextinguible au fond de nous-mêmes, l’humanité aurait
sans doute disparu depuis longtemps.
D’où vient cet élan magique qui nous donne l’envie indomptable de
vivre malgré tant de dures épreuves ? C’est parce que l’Éternel, le
Créateur unique est caché au fond de nous même. C’est Lui qui est notre
âme immortelle et qui de Sa demeure secrète mène le jeu, dirige notre
vie à travers nos naissances innombrables vers un eldorado réel,
infiniment supérieur à la conception humaine même la plus fantastique.
Nous vivons dans l’ illusion fatale de notre existence libre
indépendante, comme si nous sommes les maîtres absolus de notre maison,
de notre corps ! Quelle illusion quand même ! Nous ne pouvons pas
empêcher sa décomposition avec l’âge et sommes accablés de mille et
mille autres tristes incapacités.
Sri Aurobindo nous révèle que si nous pouvions être en communion avec
notre âme intérieure en suivant le yoga intégral alors tout peut
radicalement changer. On peut dire d’une manière beaucoup plus simple
que si nous voulions collaborer avec notre âme et accepter sa direction
totale sans réserve de notre existence, alors on émergerait dans une
conscience lumineuse où il n’y a pas la moindre ombre, la moindre
souffrance. Peut être que quand le moment sera venu notre âme ne
cherchera pas notre autorisation, mais s’imposera bel et bien dans notre
vie. Çà arrivera, ayons de la patience.
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