Dans Antara
yoga, Infolio, p.104-106, Shrî Anirvan (1896-1978) écrit : « Les yogis disent que pour assurer la
perfection des âsanas, les postures
immobiles, deux choses doivent être maîtrisées : la détente et l’expansion
dans l’infini. En fait on peut dire qu’elles sont l’une et l’autre à la base de
toute pratique du yoga. […] Quand l’esprit se dilate dans l’espace infini du
ciel, cette double qualité de détente et d’expansion se réalise aisément. Telle
était l’ancienne méthode dans la pratique védique. Les Upanishads y font référence. La contemplation du ciel par le mental
(âkâsha-bhâvanâ) devrait permettre de
faire descendre le ciel extérieur dans le cœur (hridaya), le libérant ainsi de sa rigidité et de ses tensions. Il
s’illumine alors d’une faible clarté, pareille à un clair de lune voilé ou à la
lumière des étoiles. Petit à petit, cette lumière s’intensifie jusqu’à devenir
l’éclat du soleil, jusqu’à ce brille dans le cœur le vishoka-jyoti, le « soleil radieux de la taille d’un
pouce ». […] Le soleil extérieur représente le Soi universel, le soleil
intérieur, le Soi individuel. Et, nous dit l’Upanishad, les deux ne font qu’un : « Où que demeure le purusha, je suis Lui ». […]
Progressivement, mes mondes intérieur et extérieur s’emplissent de cette
immensité tranquille, et dans mon esprit demeure en permanence la présence du Brahman
unique et infini. […] En considérant l’homme dans la perspective de
l’Immensité, nous ne serions plus affectés par la mesquinerie. Tout cela relève
de l’aspect dynamique du yoga, celui qui se poursuit dans nos activités
quotidiennes, dans nos moments de repos, de mouvement et de travail. Chacun
n’est pas en mesure de renoncer à tout pour aller pratiquer le yoga dans la
solitude, mais ce yoga dynamique est accessible à tous et il aboutit au même
résultat […].»
Pour aller un peu plus loin :
https://www.revue3emillenaire.com/blog/la-sainte-communion-de-purusha-et-prakriti-par-shri-anirvan/
et en anglais :
http://srianirvan.blogspot.com/