"Il n'y a pas de voie sans problème ni sans peine. La qualité de notre vie spirituelle dépend des efforts que nous sommes prêts à faire pour elle. Mais celui ou celle qui a vu sa Nature Intemporelle ne devrait jamais se décourager à l'idée que cela va être un "dur travail", pendant des années peut-être. La première vision de Cela (pour autant qu'on puisse parler d'une première) est déjà la vision parfaite, même si elle est brève. Elle ne devient pas plus claire avec le temps. Jamais. C'est la seule chose que je ne puisse pas faire mal ou à moitié. Toute une vie, et même des centaines de vies de pratique ne me rapprocheront pas d'un centimètre de CE QUE JE SUIS. Elles ne pourront qu'attirer de plus en plus mon attention sur CELA."
Résumons à notre sauce :
La vision est sans effort,
mais l'effort de la pratiquer est nécessaire !
Creusons : Il y a un paradoxe d'un effort au sein d'un non effort.
En effet, le Cela est déjà là, la Vie Universelle dans son Être et son Devenir se vit que je le veuille ou non. Du point de vue de Cela qui est et devient, il n'y a nul effort.
Mais, car il y a un "mais", cette voie réclame des efforts de pratique, de rappel.
Et je me souviens de Catherine Harding insistant lourdement sur l'effort, les pratiques...
Sans effort et pratiques, le processus de visiothérapie ne prendra pas place.
Car la vision est une visiothérapie dans le sens où elle s'installe en nous et peut se vivre individuellement de plus en plus naturellement. Le processus de visiothérapie œuvre à une descente dans le cœur. C'est un processus de régénération après la maladie mentale et même organique dans laquelle nous avons vécu déjà trop longtemps affublé de fausses-croyances et enfer-mé. L'humain est culturellement et spirituellement dénaturé. Le terreau fertile de l'amour qu'est la vision doit être arrosé par nos pratiques et nos rappels jusqu'à ce que notre cœur s'ouvre et que la vision de qui nous sommes soit de nouveau naturelle.
La courbe (i) est celle de notre vie individuelle : il y a croissance, apogée et déclin jusqu'à la mort.
Les courbes (iii) sont des droites verticales, elles sortent du cadre chronologique, elles pointent l'ouverture à Cela qui n'évolue pas, qui est parfaite, immuable, etc.
La courbe (ii) est celle d'une individuation de Cela, les effets et les fruits de la visiothérapie qui ne peuvent que croître régulièrement.
Exemple de pratique :
Je mets devant le miroir : qu'est-ce qui regarde mon visage ?
- Est-ce un visage ? Là-bas, deux yeux, un nez, une bouche ? Et ici du côté de ce qui regarde ?
- Quelle est la forme de cette attention à ce qui regarde là-bas ?
- N'est-ce pas comme un miroir de conscience impassible transparent ?
- Quel est âge de ce regard ? Sur le miroir, il y a un âge mais ici du côté de ce qui regarde, y a-t-il un âge ?
Nous prenons-nous pour ce double là-bas ? Certes certains animaux n'ont parfois aucune idée qu'il puisse s'agir du reflet de leur être extérieur. Ils y voient un autre.
Mais nous en confondant notre être intérieur et cet être extérieur ne sommes-nous pas tout aussi ignorant ? En nous jugeant d'après ce que laisse paraître cet extérieur, n'oublions-nous pas cette liberté intérieure libre ? N'est-ce pas pourquoi on n'observe rarement un complexe d'un grand singe devant un miroir ?
Creusons. Faisons une grimace devant un miroir en observant ce qui regarde en s'aidant d'un doigt pointé vers Cela :
Là-bas un visage mécontent, ici en amont de toute émotion, de toute pensée, une ouverture intérieure impassible qui ne juge pas, qui accueille librement... Notre essence intérieure, en amont de nous-même, est paix. Lorsqu'on laisse-être et infuser sa présence, c'est une visiothérapie pour nos émotions et nos problèmes en aval.
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