Descartes écrit dans Les réponses aux cinquièmes objections, p. 810, édition Alquié :
"[...] ce n'est point l’œil qui se voit lui-même ni le miroir, mais bien l'esprit, lequel seul connaît et le miroir, et l’œil, et soi-même."
A partir de là il semble que le processus de vision par l'esprit est mieux exprimé par la vision en première personne que par le schéma d'une vision transmise à l'esprit par le biais de la glande pinéale.
L'esprit chez Descartes reste encore individuel, c'est par l'idée d'infini que nous touchons une existence infinie au-delà de notre esprit et qui l'englobe.
Malebranche, un disciple de Descartes redit ceci dans De la recherche de la vérité, Livre III, IIe partie, chapitre VI :
" La preuve de l'existence de Dieu la plus belle, la plus relevée, la plus solide et la première, c'est l'idée que nous avons de l'infini."Cette preuve dans De la recherche de la vérité, Livre III, IIe partie, chapitre VI est connectée au fait que selon lui :
"[...] nous voyons en Dieu les choses matérielles et sensibles".Dans sa Préface à De la recherche de la vérité, il disait déjà dans cette perspective :
"L'attention n'est que le retour et la conversion de l'esprit vers Dieu, qui est notre seul maître et qui seul nous instruit de toute vérité."
Voltaire commentant la tentative de Malebranche d'expliquer comment on voit tout en Dieu écrit dans ses Derniers écrits sur Dieu, GF, p.314 :
"La matière de l'univers appartient donc à Dieu tout autant que les idées, et les idées tout autant que la matière.
Dire que quelque chose est hors de lui, ce serait dire qu'il y a quelque chose hors de l'infini.
Dieu étant le principe universel de toutes les choses, toutes existent donc en lui et par lui."
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