"L'homme est un loup pour l'homme"... disait Plaute.
Est-ce notre nature profonde de servir la pulsion de mort ou est-ce seulement une des apparences qu'il nous faut dépasser en dépassant la conscience ordinaire que nous avons de nous-mêmes ?
Est-ce notre nature profonde de servir la pulsion de mort ou est-ce seulement une des apparences qu'il nous faut dépasser en dépassant la conscience ordinaire que nous avons de nous-mêmes ?
Ce couplet vient facilement à la bouche quand on voit ces terroristes musulmans qui tuent à l'encontre de tout bon sens parce que c'est ce qui leur semblent le mieux à faire. Et en face il y a ces occidentaux d'extrême droite tout aussi prêts à s'adonner au meurtre dès que la légitimité sera de leur côté.
Et il y a ces gangsters qui abattent froidement une personne pour emmener la caisse, il y a ces psychopathes qui régulièrement tuent une vingtaine de personnes avant de se suicider , etc.
Et puis sur la route il y a ceux qui passeront au rouge pour arriver à l'heure, qui pour le fun vous doubleront sur la droite au moment où vous commencerez à vous rabattre, etc.
A vrai dire celui qui affirme la bonté de la nature humaine passe souvent pour un gentil illuminé dont la naïveté fait un peu sourire...
Les questions de Hobbes sur ce sujet sont bien vivantes. En effet, qui ne ferme pas sa porte à clé quand il part en voyage ? Qui ne prend pas un peu de précaution quand il fait un achat ou signe un contrat ?
Cependant avec Rousseau entre autres, on doit concéder au naïf que l'empathie existe en l'homme quand il a une psychologie normale. N'importe qui peut être pris de compassion et de pitié pour un autre. [On trouvera ici les pièces de ce débat entre Hobbes et Rousseau que Kant essaie de solutionner en déplaçant]
Cependant avec Rousseau entre autres, on doit concéder au naïf que l'empathie existe en l'homme quand il a une psychologie normale. N'importe qui peut être pris de compassion et de pitié pour un autre. [On trouvera ici les pièces de ce débat entre Hobbes et Rousseau que Kant essaie de solutionner en déplaçant]
Toutefois considérons lucidement les conséquences de cette affirmation selon laquelle "l'homme est un loup pour l'homme" :
1 - Sommes-nous capables de voir ce mal essentiel en nous ou nous exemptons-nous de cette généralité ?
Lorsque nous affirmons cela nous pensons rarement à regarder de notre côté. Nous ne sommes ni un psychopathe, ni un fanatique... Mais pourquoi eux et pas nous ? Notre société mondialisée produit dans ses marges tant de fous dangereux, saurons-nous nous interroger vraiment sur les causes éventuelles pour y remédier ? Il y a une banalité du mal dont nous nous déresponsabilisons bien vite et auquel pourtant nous participons incidemment en favorisant sa perpétuation.
Et nous-mêmes regardons nous d'un peu plus près. Si nous n'avons jamais violenté et tué gratuitement même sous couvert d'idéologie, n'avons-nous jamais volé, trompé, trahi, accusé injustement ?
Ceci dit battre notre coulpe apportera-t-il une solution ? Haïr le moi n'est pas le libérer de son mal. La solution religieuse qui consiste à avoir foi dans la grâce d'un sauveur paraît fragile. Notre soif du bien ne saurait être comblée par un acte de foi.
Lorsque nous affirmons cela nous pensons rarement à regarder de notre côté. Nous ne sommes ni un psychopathe, ni un fanatique... Mais pourquoi eux et pas nous ? Notre société mondialisée produit dans ses marges tant de fous dangereux, saurons-nous nous interroger vraiment sur les causes éventuelles pour y remédier ? Il y a une banalité du mal dont nous nous déresponsabilisons bien vite et auquel pourtant nous participons incidemment en favorisant sa perpétuation.
Et nous-mêmes regardons nous d'un peu plus près. Si nous n'avons jamais violenté et tué gratuitement même sous couvert d'idéologie, n'avons-nous jamais volé, trompé, trahi, accusé injustement ?
Ceci dit battre notre coulpe apportera-t-il une solution ? Haïr le moi n'est pas le libérer de son mal. La solution religieuse qui consiste à avoir foi dans la grâce d'un sauveur paraît fragile. Notre soif du bien ne saurait être comblée par un acte de foi.
2 - Est-ce que cette affirmation nous sert d'excuse pour laisser courir ce qui court à la catastrophe en regardant ailleurs ?
La solution qui consiste à dire que, puisque tout le monde est pourri, nous pouvons prendre nos aises ressemble plutôt à une amplification du problème.
3 - Cette généralité nous amène-t-elle à des solutions ou à faire partie du problème ?
Celui qui voit la lumière intérieure sait que la conscience ordinaire est une conscience égocentrique illusoire.
Si on regarde comme indiqué ci-dessus on voit nettement que l'ego est périphérique et non au centre, seule la lumière intérieure est simultanément au centre de nous-mêmes, transcendant tout et partout englobant tout.
La conscience ordinaire semble toute entière se structurer autour d'un ego avec ses peurs et ses désirs d'abord au service de sa propre survie au centre. Axée autour de peurs et de désirs égocentriques, une conscience adhère toujours inconsciemment au fait que l'homme est un loup pour l'homme. L'empathie qu'elle peut ressentir parfois risque toujours être contrebalancée par ses intérêts et la peur de cette dimension égocentrique en l'autre qui peut aussi se rendre insensible à toute empathie...
Seul celui qui voit la seule et unique lumière intérieure en soi et en tout autre sait qu'elle est la source ultime de ce qui l'a individualisé jusque là et qui désormais pourrait l'amener à une individualisation en harmonie avec l'évolution cosmique, autrement dit il voit la source intérieure le singulariser comme un rayonnement d'elle-même en demeurant accueil inconditionnel de l'individualisation de tout autre voire en y contribuant.
Seul celui qui voit la seule et unique lumière intérieure de tout être sait que notre nature profonde n'est pas liée à la pulsion de mort. Il commence à entrevoir un acte pur et infini, partout et nulle part, autrement dit une vie sans mort qui peut se manifester dans la communion et l'amour.
Il sait que ce dépassement de l'égocentrisme de la conscience ordinaire n'est pas gagné en constatant que seule la lumière intérieure est au centre de la conscience. Mais en se laissant de plus en plus saisir et guidé par cette lumière son cœur s'ouvre. Le lieu intime où la lumière divine l'engendre et le fait grandir dans son cœur se découvre de plus en plus à lui comme ce qui mettra un terme à la bestialité encore persistante de l'humanité.
La sécurité civile est nécessaire pour limiter la pulsion de mort inhérente à l'ego. Au lieu de consacrer autant d'énergie à la seule sécurité civile au mépris parfois des intimités et donc des libertés publiques nous devrions développer une éducation visant à amener les personnes au dépassement de la conscience égocentrique. Nous savons aujourd'hui que le système éducatif est en échec quand quelqu'un en sort sans formation ou plus ou moins illettré. Un jour, nous reconnaîtrons l'échec de notre éducation quand l'individualisation d'un individu n'aura pas dépassé la conscience ordinaire égocentrique. Un jour le système éducatif mettra au centre l'émergence de l'âme.
Celui qui voit la lumière intérieure sait que la conscience ordinaire est une conscience égocentrique illusoire.
Si on regarde comme indiqué ci-dessus on voit nettement que l'ego est périphérique et non au centre, seule la lumière intérieure est simultanément au centre de nous-mêmes, transcendant tout et partout englobant tout.
La conscience ordinaire semble toute entière se structurer autour d'un ego avec ses peurs et ses désirs d'abord au service de sa propre survie au centre. Axée autour de peurs et de désirs égocentriques, une conscience adhère toujours inconsciemment au fait que l'homme est un loup pour l'homme. L'empathie qu'elle peut ressentir parfois risque toujours être contrebalancée par ses intérêts et la peur de cette dimension égocentrique en l'autre qui peut aussi se rendre insensible à toute empathie...
Seul celui qui voit la seule et unique lumière intérieure en soi et en tout autre sait qu'elle est la source ultime de ce qui l'a individualisé jusque là et qui désormais pourrait l'amener à une individualisation en harmonie avec l'évolution cosmique, autrement dit il voit la source intérieure le singulariser comme un rayonnement d'elle-même en demeurant accueil inconditionnel de l'individualisation de tout autre voire en y contribuant.
Il sait que ce dépassement de l'égocentrisme de la conscience ordinaire n'est pas gagné en constatant que seule la lumière intérieure est au centre de la conscience. Mais en se laissant de plus en plus saisir et guidé par cette lumière son cœur s'ouvre. Le lieu intime où la lumière divine l'engendre et le fait grandir dans son cœur se découvre de plus en plus à lui comme ce qui mettra un terme à la bestialité encore persistante de l'humanité.
La sécurité civile est nécessaire pour limiter la pulsion de mort inhérente à l'ego. Au lieu de consacrer autant d'énergie à la seule sécurité civile au mépris parfois des intimités et donc des libertés publiques nous devrions développer une éducation visant à amener les personnes au dépassement de la conscience égocentrique. Nous savons aujourd'hui que le système éducatif est en échec quand quelqu'un en sort sans formation ou plus ou moins illettré. Un jour, nous reconnaîtrons l'échec de notre éducation quand l'individualisation d'un individu n'aura pas dépassé la conscience ordinaire égocentrique. Un jour le système éducatif mettra au centre l'émergence de l'âme.
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