Quand nous avons
dépassé les savoirs
Alors nous avons la connaissance
La raison fût une aide
La raison est l'entrave
Quand nous avons
dépassé les velléités
Alors nous avons le pouvoir
L'effort fût une aide
L'effort est l'entrave
Quand nous avons dépassé les
jouissances
Alors nous avons la béatitude
Le désir fût une aide
Le désir est l'entrave
Quand nous avons dépassé
l'individualisation
Alors nous sommes des personnes réelles
Le moi fût une aide
Le moi est l'entrave
Quand nous dépasserons
l'humanité
Alors nous serons l'homme
L'animal fût une aide
L'animal est l'entrave
Commentaires :
Avertissement :
Précisons que ces commentaires ne sont pas exhaustifs. Ils tentent un éclairage à partir des données immédiates de l'éveil à Cela que par exemple la Vision Sans Tête ou l'éveil évolutif nous donne. La spiritualisation dont parle Sri Aurobindo m'est inconnue en la perfection qu'il décrit. Quant à la supramentalisation, ce n'est pour moi qu'une hypothèse que de très rares percées et mon besoin d'être m'amènent à envisager et à espérer.
La raison n'est pas la véritable connaissance qui ne peut être qu'une connaissance par identité, une conscience consciente d'elle-même. Ainsi Cela n'est connu que par Cela. Lorsque Cela est envisagé par la raison, il est représenté par des images mais Cela n'est pas connu. Cela n'est connu que par Cela c'est-à-dire sans médiation. L'ego qui est connu en Cela reste un voile de Cela qui interdit plus ou moins la prise de Conscience de Cela. L'ego induit encore une aventure vers une connaissance de Cela par Cela sans voile. L'ego est mental, vital et physique pour Sri Aurobindo.
Nous avons tous plus ou moins des velléités de perfection. Nous aspirons de temps à autre à plus de perfection pour nous-mêmes. Mais ce but nécessite des efforts pour avoir une aspiration plus constante. Ce but exige une concentration plus profonde d'abord dans la foi pour le divin ensuite quand il y a connaissance une concentration pour s'aventurer davantage dans le divin sans l'oublier. Mais au fond cette concentration est le reflet d'une lumière, d'un feu d'aspiration tout au fond de nous-même d'abord entrevu, à peine perceptible mais qui revient entre les nuages porter son feu de gloire.Quand cela surgit de l'espace de perception à la croisée de la dimension universelle et de la dimension individuelle de cet espace alors il y a comme cette lumière dans le cœur qui brille sans effort. C'est comme un paradoxe de paix, de joie et de besoin d'être d'aspiration patiente à plus. A l'effort de la concentration succède la grâce qui exige comme un effort vers l'absence d'effort pour laisser Cela agir de lui-même.
Le désir de Cela faisait comme des jouissances. L'ego qui cherchait Cela se voyant en Cela jouit satisfait d'être l'émanation de Cela par la quelle Cela redevient conscient de Cela. Il y a comme un mouvement jouissif de va et vient entre la conscience de Cela et la conscience de l'ego par le biais de la conscience de l'ego redécouvrant Cela. Mais à vrai dire ce mouvement jouissif n'est pas la joie inhérente à la lumière de Cela à la croisée de ses dimensions transcendante, universelles et individuelles. En cette lumière de Cela par laquelle je suis individu authentiquement une émanation de Cela dans son universel et son unité, il y a une joie qui n'est pas une jouissance d'un sujet pour un objet. Pour Sri Aurobindo la jouissance qui implique un reliquat de sujet et d'objet fera place dans l'approfondissement de la vision de Cela à la joie sans objet dans laquelle Cela se manifeste. La béatitude est dans cette perspective la nature même de Cela qui se manifeste. L'individualité n'est plus qu'une ridule de l'océan de la béatitude, Cela même Qui s'auto-crée en Cela. Et c'est le désir soudain qui nous exile de cet océan de béatitude nous amenant à rejouer le jeu du sujet et de l'objet, le jeu du chercheur qui à l'occasion jouira de sa découverte de Cela, oubliant ce qu'il ne cesse d'être une ridule de béatitude dans l'océan de la béatitude.
Nous touchons donc pour Sri Aurobindo à ce moment où la lumière à la croisée de l'universel et de l'individuel n'est plus enfermée dans le reflet d'un ego qui cherche à jouir. Le moi qui était jusque là la condition nécessaire de la réalisation de CELA. Le moi qui devait vouloir et désirer s'éveiller à CELA puis qui lui ayant permis de se réaliser à travers lui devait sans cesse se rappeler de sa Présence pour le laisser rayonner à travers lui devient alors un obstacle à la réalisation de CELA. Pour Sri Aurobindo, là où il y avait un ego se sacrifiant à CELA, il ne restera qu'une individualisation de CELA, un pur instrument cristallisant consciemment la volonté de CELA. Cette individualisation n'est plus qu'une distinction sans différence de la cosmicité et de la transcendance de CELA.
Le dernier paragraphe ouvre la perspective de la supramentalisation qui succède à la spiritualisation. Selon Sri Aurobindo, la spiritualisation dans sa perfection consiste donc en ce que le chemin spirituel n'est plus mené par le moi mais par CELA seul. Cette spiritualisation s'accomplit au niveau de l'intelligence, de la volonté et de l'affection. La supramentalisation est la transformation de notre réalité pulsionnelle. Nos pulsions d'appropriation (la faim comme la recherche de possession, etc.), de reconnaissance ( la gloire aussi bien pour l'histoire que la focalisation des regards de la table voisine, l'agressivité qui va de l'irritation au surgissement de violence, etc.) et de reproduction (sexuelle, liée à la conservation du corps et à ses habitudes plus ou moins bonnes, etc.) sont les ferments inconscients de notre animalité qui ne disparaît pas avec la spiritualisation mais qui se civilisent. La supramentalisation consisterait d'abord à les transformer en une intelligence alors qu'elles sont des forces mécaniques qui souterrainement agissent et que la spiritualisation pouvait juste tenir en bride. L'homme en ce sens pourrait être fondamentalement le premier être vivant capable d'évoluer biologiquement et non seulement spirituellement consciemment. Cette vocation d'être homme serait paradoxalement le dépassement de notre réalité humaine biologique...
Le désir de Cela faisait comme des jouissances. L'ego qui cherchait Cela se voyant en Cela jouit satisfait d'être l'émanation de Cela par la quelle Cela redevient conscient de Cela. Il y a comme un mouvement jouissif de va et vient entre la conscience de Cela et la conscience de l'ego par le biais de la conscience de l'ego redécouvrant Cela. Mais à vrai dire ce mouvement jouissif n'est pas la joie inhérente à la lumière de Cela à la croisée de ses dimensions transcendante, universelles et individuelles. En cette lumière de Cela par laquelle je suis individu authentiquement une émanation de Cela dans son universel et son unité, il y a une joie qui n'est pas une jouissance d'un sujet pour un objet. Pour Sri Aurobindo la jouissance qui implique un reliquat de sujet et d'objet fera place dans l'approfondissement de la vision de Cela à la joie sans objet dans laquelle Cela se manifeste. La béatitude est dans cette perspective la nature même de Cela qui se manifeste. L'individualité n'est plus qu'une ridule de l'océan de la béatitude, Cela même Qui s'auto-crée en Cela. Et c'est le désir soudain qui nous exile de cet océan de béatitude nous amenant à rejouer le jeu du sujet et de l'objet, le jeu du chercheur qui à l'occasion jouira de sa découverte de Cela, oubliant ce qu'il ne cesse d'être une ridule de béatitude dans l'océan de la béatitude.
Nous touchons donc pour Sri Aurobindo à ce moment où la lumière à la croisée de l'universel et de l'individuel n'est plus enfermée dans le reflet d'un ego qui cherche à jouir. Le moi qui était jusque là la condition nécessaire de la réalisation de CELA. Le moi qui devait vouloir et désirer s'éveiller à CELA puis qui lui ayant permis de se réaliser à travers lui devait sans cesse se rappeler de sa Présence pour le laisser rayonner à travers lui devient alors un obstacle à la réalisation de CELA. Pour Sri Aurobindo, là où il y avait un ego se sacrifiant à CELA, il ne restera qu'une individualisation de CELA, un pur instrument cristallisant consciemment la volonté de CELA. Cette individualisation n'est plus qu'une distinction sans différence de la cosmicité et de la transcendance de CELA.
Le dernier paragraphe ouvre la perspective de la supramentalisation qui succède à la spiritualisation. Selon Sri Aurobindo, la spiritualisation dans sa perfection consiste donc en ce que le chemin spirituel n'est plus mené par le moi mais par CELA seul. Cette spiritualisation s'accomplit au niveau de l'intelligence, de la volonté et de l'affection. La supramentalisation est la transformation de notre réalité pulsionnelle. Nos pulsions d'appropriation (la faim comme la recherche de possession, etc.), de reconnaissance ( la gloire aussi bien pour l'histoire que la focalisation des regards de la table voisine, l'agressivité qui va de l'irritation au surgissement de violence, etc.) et de reproduction (sexuelle, liée à la conservation du corps et à ses habitudes plus ou moins bonnes, etc.) sont les ferments inconscients de notre animalité qui ne disparaît pas avec la spiritualisation mais qui se civilisent. La supramentalisation consisterait d'abord à les transformer en une intelligence alors qu'elles sont des forces mécaniques qui souterrainement agissent et que la spiritualisation pouvait juste tenir en bride. L'homme en ce sens pourrait être fondamentalement le premier être vivant capable d'évoluer biologiquement et non seulement spirituellement consciemment. Cette vocation d'être homme serait paradoxalement le dépassement de notre réalité humaine biologique...
1 commentaire:
Salut Serge. Pourrais-je poster ce texte sur mon blog Le Journal Intégral en indiquant sa provenance et en faisait référence à vos blogs ? Je n'ai pas d'adresse e-mail où vous joindre. Pourriez-vous m'en envoyer une à l'adresse de mon blog ? Amicalement
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