"Le peu de fraternité qui existe en Europe s'est établi autour de la
patrie : appartenir à la même patrie, connaître des bonheurs et des malheurs
communs, sentir la liberté protégée par l'unité, voilà la connaissance qui est
à la base de l'unité européenne. Contre elle s'élève une autre connaissance :
nous sommes tous des êtres humains, tous les êtres humains sont un, toute
différence entre les êtres humains provient de l'ignorance et est nuisible ; le
nationalisme est cause de différences, il provient de l'ignorance, il est nuisible
; nous devons abandonner tout nationalisme afin d'établir l'unité de l'humanité
entière. « C'est en France, en particulier, le pays où les grands idéaux de
liberté, d'unité, de fraternité, ont pu d'abord être diffusés, dans ce pays
riche en idées et en sentiments, que ces deux connaissances contradictoires se
trouvent en conflit. Le nationalisme est une vérité, et l'unité humaine est une
vérité : c'est l'harmonie de ces vérités qui peut amener le bien de l'humanité
; si notre intelligence nous rend incapables de cette synthèse, si elle met en
conflit des principes qui sont au-dessus des conflits, cette intelligence ne
peut être que sujette à l'erreur [...]."
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