Le besoin de croyances revient à se crisper sur une identité. Ce besoin de croyances est un besoin d'adorer. Adorer c'est s'installer. Adorer ce n'est pas chercher un pur amour. Un pur amour initie toujours au fait d'entrer plus consciemment dans le libre jeu de la vie. Un pur amour n'enchaîne pas. Le mot foi doit être purifié de toutes les croyances. La seule foi dont nous avons besoin est la fidélité et la confiance dans un courant de vie libérateur et créateur, évolutionnaire.
Foi en la vraie vie qui est et dont le devenir est encore à faire surgir. Foi qui produira l'effondrement de toutes les forteresses mentales.
Foi dont l'espérance est la fin des croyances en des modes de vie qui font obstacles à de nouvelles aventures dans la manière de vivre et s'ingénient à frustrer d'autres modes de vie qui pourtant n'empêchent pas la leur.
Foi qui nous conduira à la fin de toutes nos tendances aliénantes : égocentrisme, tribalisme (familio-centrisme), ethnocentrisme, anthropocentrisme au sens de conscience mentalocentrique qui absolutise des limites et des différences mentales niant l'Un innombrable du vivant...
Il y a dans cette foi purifiée l'intégration d'une saine relativisation de toute formulation mentale même la mieux démontrée et expérimentalement testée. Il s'agit bien d'une foi qui a réalisé la nécessité de l'intégration de la fin de la croyance exclusive en un quelconque grand récit parmi d'autres, de la quelconque adhésion à une théorie, une idée aussi généreuses soient-elle au dépend de toute autre considération.
Toute ligne mentale partisane aussi généreuse et humaniste soit-elle finira par montrer qu'elle embrouille une intelligence intuitive qui pourrait autant produire de clairvoyance de l'esprit que de clarté du cœur. Et toute tentative de produire une synthèse quoique plus ouverte pendant un moment finira par s’avérer une ligne partisane juste un peu plus subtile. L'intelligence intuitive seule rapproche notre volonté d'être plus amplement instrument de la vie créatrice et libératrice instant après instant.
Les postmodernes avaient la nostalgie des grands récits, ils aimaient à retrouver ceux des autres cultures et contestaient le progrès moderne qui pourtant avait sapé les monopoles des grands récits prémodernes. Ils risquaient de nier l'importance de l'expérimentation à force de vouloir mettre fin à la suprématie théorique de l'objectivité sur la subjectivité.
Quand notre foi libre des croyances admet que les grands récits ont des ressources expérimentales non duelles dont nous pouvons hériter sans nous y cantonner, elle est alors surmoderne. Car alors nous admettons l'existence de faits intérieurs.
Cette foi devient plus que surmoderne quand elle envisage la libération de la conscience mentalo-centrique. Elle découvre non seulement un immuable au-delà du mental mais aussi et surtout un devenir au-delà et derrière la conscience mentale.
Cette foi aime viscéralement le pluralisme. Un perspectivisme n'est pas un pluralisme car un perspectivisme est la défense d'une coexistence de perspectives qui au final tend à s’accommoder de toutes les régressions antimodernes.
La foi dans le pluralisme repose sur la foi en une unité du vivant non représentable, l'Un innombrable de la vie. La foi qui veut se purifier des croyances aime de plus en plus le pluralisme car elle aime le bouillonnement fraternel vivier des nouvelles harmonies de demain qui n'auront rien de belles synthèses rationnelles et seulement mentales.
Les antimodernes refusent l'évolution des espèces car ils n'apprécient pas leur entière appartenance au règne des êtres vivants, ils refusent l'ancêtre commun. Le postmoderne veut que l'évolution du vivant ne soit pas identifiée à la marche d'un progrès. La surmodernité avancée comprendra aisément que le choc de l'évolution consiste à ouvrir la possibilité d'un après l'homme, une conscience en devenir par delà l'action mentale.
La surmodernité réhabilite-elle alors le progrès moderne ? "Sur" peut signifier poussé à l'excès, il est alors synonyme d'"hyper". Le transhumanisme est du côté de l'hypermodernité. "Sur" peut signifier au delà. L'après l'homme a alors à voir alors avec la fin de toutes les croyances mentalo-centriques.
Les seuls liens possibles entre la conscience mentale et ce qui dépasse son MENTALO-CENTRISME sont alors les arts et la poésie à nouveau reconnus comme ouverture au surréel et non plus cantonnée à l'irréel.
Si nous prenons ceci au sérieux l'économie quantitative financière, l'hubris technoscientifique et la politique partisane sont des obstacles à ce dépassement évolutif. Ils sont aussi des conditions de la crise évolutive qui peuvent nourrir l'aspiration à les dépasser. Sous le règne de demi-vérités qui nourrissent le chaos et prolonge le vieil homme, la lumière de la foi de notre besoin d'être est nécessaire pour nous amener au pied de la lumière de demain.
Il y a dans cette foi purifiée l'intégration d'une saine relativisation de toute formulation mentale même la mieux démontrée et expérimentalement testée. Il s'agit bien d'une foi qui a réalisé la nécessité de l'intégration de la fin de la croyance exclusive en un quelconque grand récit parmi d'autres, de la quelconque adhésion à une théorie, une idée aussi généreuses soient-elle au dépend de toute autre considération.
Toute ligne mentale partisane aussi généreuse et humaniste soit-elle finira par montrer qu'elle embrouille une intelligence intuitive qui pourrait autant produire de clairvoyance de l'esprit que de clarté du cœur. Et toute tentative de produire une synthèse quoique plus ouverte pendant un moment finira par s’avérer une ligne partisane juste un peu plus subtile. L'intelligence intuitive seule rapproche notre volonté d'être plus amplement instrument de la vie créatrice et libératrice instant après instant.
Les postmodernes avaient la nostalgie des grands récits, ils aimaient à retrouver ceux des autres cultures et contestaient le progrès moderne qui pourtant avait sapé les monopoles des grands récits prémodernes. Ils risquaient de nier l'importance de l'expérimentation à force de vouloir mettre fin à la suprématie théorique de l'objectivité sur la subjectivité.
Quand notre foi libre des croyances admet que les grands récits ont des ressources expérimentales non duelles dont nous pouvons hériter sans nous y cantonner, elle est alors surmoderne. Car alors nous admettons l'existence de faits intérieurs.
Cette foi devient plus que surmoderne quand elle envisage la libération de la conscience mentalo-centrique. Elle découvre non seulement un immuable au-delà du mental mais aussi et surtout un devenir au-delà et derrière la conscience mentale.
Cette foi aime viscéralement le pluralisme. Un perspectivisme n'est pas un pluralisme car un perspectivisme est la défense d'une coexistence de perspectives qui au final tend à s’accommoder de toutes les régressions antimodernes.
La foi dans le pluralisme repose sur la foi en une unité du vivant non représentable, l'Un innombrable de la vie. La foi qui veut se purifier des croyances aime de plus en plus le pluralisme car elle aime le bouillonnement fraternel vivier des nouvelles harmonies de demain qui n'auront rien de belles synthèses rationnelles et seulement mentales.
Les antimodernes refusent l'évolution des espèces car ils n'apprécient pas leur entière appartenance au règne des êtres vivants, ils refusent l'ancêtre commun. Le postmoderne veut que l'évolution du vivant ne soit pas identifiée à la marche d'un progrès. La surmodernité avancée comprendra aisément que le choc de l'évolution consiste à ouvrir la possibilité d'un après l'homme, une conscience en devenir par delà l'action mentale.
La surmodernité réhabilite-elle alors le progrès moderne ? "Sur" peut signifier poussé à l'excès, il est alors synonyme d'"hyper". Le transhumanisme est du côté de l'hypermodernité. "Sur" peut signifier au delà. L'après l'homme a alors à voir alors avec la fin de toutes les croyances mentalo-centriques.
Les seuls liens possibles entre la conscience mentale et ce qui dépasse son MENTALO-CENTRISME sont alors les arts et la poésie à nouveau reconnus comme ouverture au surréel et non plus cantonnée à l'irréel.
Si nous prenons ceci au sérieux l'économie quantitative financière, l'hubris technoscientifique et la politique partisane sont des obstacles à ce dépassement évolutif. Ils sont aussi des conditions de la crise évolutive qui peuvent nourrir l'aspiration à les dépasser. Sous le règne de demi-vérités qui nourrissent le chaos et prolonge le vieil homme, la lumière de la foi de notre besoin d'être est nécessaire pour nous amener au pied de la lumière de demain.
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