LE YOGA PAR NIRANJAN GUHA ROY.
Qu’est ce que le yoga ?
Niranjan Guha Roy – Sri Aurobindo Ashram 1977
Qu’est ce que le yoga ?
En Inde depuis les temps les plus reculés, il est dit qu’on a besoin
de beaucoup, beaucoup d’années pour arriver à être en contact avec le
Divin et qu’on doit faire une sadhana longue et difficile pour arriver
même à une réalisation partielle. Quand nous lisons les vies des grands
Saints de tous les pays, les adorateurs de Dieu on constate la même
chose : il n’y a pas de route facile jusqu’au Ciel. L’effort le plus
grand et le plus laborieux avec une patience et endurance illimitées est
promis à ceux qui entreprennent la découverte du Divin. Nous voulons
quelque chose qui changerait radicalement la vie humaine en vie divine.
Cette vie de yoga est sérieuse et ce que nous demande le Divin est sans
compromis. L’appel sur nous est un privilège rare, accordé aux âmes
audacieuses et consacrées. Comment peut on être en paix tant qu’il y a
l’ignorance, l’obscurité, la violence, la lutte, la haine, la passion,
des maladies, l’absence d’amour, l’intolérance, la cruauté, tout ces
millions de dragons, de démons et de forces diaboliques qui retiennent
pratiquement l’humanité entière comme des esclaves, prisonniers et
otages. Le pouvoir et la lumière libératrice sont là devant nous la main
tendue pour nous aider et nous relever. Avec espoir, ardeur et amour
nous devons lever les yeux vers le soleil doré et nous ouvrir, tous nos
centres, toutes les cellules de notre corps à ses rayons transformateurs
et divins. C’est la vraie régénération, la libération vraie.
La plante est un symbole visible de l’aspiration spirituelle, comme elle
se dresse vers la lumière du soleil, comme elle dépend de la lumière
pour son existence, comme elle lutte pour avoir un aperçu de la lumière
du soleil ! Pour le sadhak du yoga intégral, il n’y a aucun repos, aucun
lit de roses, aucun endroit confortable où il pourra se reposer
longtemps. Nous avons un million de batailles à livrer et à gagner.
Il faut raffermir notre détermination et continuer d’avancer délivrés du
poids des désirs et des attachements, enflammés par le feu de la
conquête divine. Voici le rôle assigné aux disciples de la Mère et Sri
Aurobindo.
Il faut aussi expliquer quelque chose de fondamental concernant le yoga.
Il y a trop souvent des idées fausses à ce sujet. Le retour à la nature
n’a rien à faire avec le yoga. La concentration sur l’alimentation,
biologique ou autre a très peu à faire avec le yoga. Former une
communauté ou vivre en groupe juste pour être ensemble n’a rien à voir
avec le yoga. Yoga en Inde signifie union avec le Divin, l’Absolu et la
discipline nécessaire pour arriver à la réalisation. Le but de quelque
bonheur personnel, d’être heureux, d’aimer d’une manière humaine
appartient à l’éthique et n’a rien à voir avec le yoga.
La Gîta est la
synthèse de toutes les formes de yoga pratiqués en Inde. Le yoga de Sri
Aurobindo commence là où la Gîta se termine. Être conscient du divin, de
la réalité spirituelle, être conscient que tout est divin, que la terre
et l’évolution sont une manifestation consciente du Divin, être
conscient de l’Un et de sa volonté dans le monde, être mu par Lui, vivre
en Lui, être possédé par Lui, être progressivement transformé en un
être divin voici les marches de l’ascension vers la vie divine. Ceci est
un sujet vaste et complexe. Plus que n’importe quelle connaissance
intellectuelle contenue dans des milliers de livres, une seule vraie et
profonde expérience, le toucher de la Grâce est beaucoup plus
convaincante au chercheur de vérité.
Nous devons cultiver constamment l’humilité, l’offrande de soi au Divin.
Une soumission joyeuse à la guidance du Divin, une fois que nous
L’avons vu et reconnu, est le chemin le plus sur pour le chercheur.
Seule l’âme préparée pendant de nombreuses vies peut prendre ce chemin
de dépendance au Divin, de soumission à sa volonté, amour et sagesse
avec joie et enthousiasme. Mais nous pouvons tous nous préparer afin
d’être prêts pour ce moment de grâce que la soumission apporte, la
Présence de l’Eternel, sa possession de notre être, vie et action.
On peut voir une contradiction entre ce que dit Niranjan Guha Roy et José Le Roy (ici : http://eveilphilosophie.canalblog.com/archives/2012/04/22/24073362.html). Je propose ici une synthèse :
RépondreSupprimerhttp://fictionsphilo.blogspot.fr/2012/04/la-presence-eveillee-laventure-du-choix.html