samedi 31 janvier 2009

A QUELLE SOCIETE INVITE LA CRISE EVOLUTIVE EN COURS ?

Aujourd'hui en France, il y a de nombreux mouvements sociaux. Par exemple, nos universitaires cherchent à défendre leur statut. Ils voient rarement que des courants de force dans notre société peu à peu s'opposent à toute recherche inefficace et improductive économiquement. Ils ne voient pas que la crise qui se vit aujourd'hui traverse toute la société. Quel sens cela a-t-il de défendre son statut égocentriquement, en oubliant que des forces sociales diverses venues de toute la société concourent à la rendre de plus rétive à l'éducation, à la recherche et à la création quitte à générer de plus en plus des logiques de prédations et de destructions. En défendant son statut, on reproduit le schéma destructeur et prédateur, ce qu'il faut c'est s'affronter à cette crise sociale qui se manifeste par le triomphe de l'ignorance à tous les niveaux, le triomphe de la barbarie...

JustifierSi nos universitaires ne perçoivent pas que leurs objets d'étude ne leur permettent pas de s'attaquer à la racine de ce qui détruit le savoir, la recherche et la création, leur statut volera en éclat.

En 1980, Satprem nous dit peut-être plus clairement qu'un autre la nature de cette crise dont il dit avoir connu les prémisses dans les camps de concentration :

« On n’est pas dans une crise morale, on n’est pas dans une crise politique, financière, religieuse, on est dans une crise évolutive. On est en train de mourir à l’humanité pour naître à autre chose...»

Trente ans plus tard, tous les aspects de cette crise sont de plus en plus dévastateurs.

Les seuls savoirs, les seules recherches et créations, qui concernent une évolution consciente de la conscience, pourront nous permette de faire face aux forces destructrices.
Parmi ceux dont la vie s'est mise au service d'une évolution consciente de la conscience, il y a l'espoir d'un être humain qui atteigne ce stade où il serait possible d'agir directement sur la chair du monde elle-même pour qu'elle soit inondée de lumière et de conscience. Mais d'ici là il nous faut aussi travailler authentiquement à une société humaine permettant ce passage vers une nouvelle espèce.

Dans les années 20, Sri Aurobindo a esquissé selon lui ce qui constituera une société facilitant l'émergence de cet être au-delà de l'homme. Il écrit dans Le cycle humain, Buchet-Chastel p.331 et suivantes :

« Bien qu'elle n'ait pas encore trouvé la forme sûre, la pensée anarchiste ne peut manquer de se répandre à mesure que grandira la pression de la société sur l'individu, car cette pression opprime abusivement un élément nécessaire à la perfection humaine. Nous n'attacherons pas ici beaucoup d'importance à l'anarchisme grossier, vitaliste ou violent [...]. Pour assurer la coordination et prévenir les heurts et les conflits au milieu de ces contacts constants, un autre pouvoir que celui de l'intellect éclairé est nécessaire. La pensée anarchiste trouve cet autre pouvoir dans une sympathie humaine naturelle qui, si on lui donne le champ libre et les conditions qu'il faut, devrait garnatir une coopération naturelle [...]. Une libre égalité fondée sur une coopération spontanée, et non sur la force gouvernementale ni sur la contrainte sociale, tel est l'idéal anarchiste le plus haut. [...] Mais la nature humaine est une nature de transition [...] nous sommes finalement contraints de viser plus haut et d'aller plus loin. Un anarchisme spirituel ou spiritualisé pourrait sembler plus proche de la vraie solution, ou du moins la pressentir de loin.[...] si l'on tient compte de l'impuissance d'aucun "isme" à exprimer la vérité de l'Esprit qui dépasse tous ces compartimentages [...] La solution ne se trouve pas dans la raison, mais dans l'âme de l'homme, dans ses tendances spirituelles. Seule une liberté spirituelle et intérieure peut créer un ordre humain parfait. Seule une illumination spirituelle plus haute que les lumières rationnelles peut éclairer la nature vitale de l'homme et imposer l'harmonie à ses recherches égoïstes, à ses antagonismes et ses discordes.»

Si le propos de Sri Aurobindo est juste pour vraiment constituer cette société propice à l'évolution consciente de la conscience, il ne nous faut pas tant de nouvelles organisations qu'une conscience collective et individuelle de plus en plus libre des tendances égo-centriques.

IL NOUS FAUT UNE REEVOLUTION SEREINE, CALME ET TRANQUILLE qui emportera les courants de force destructrices de nos sociétés fondées sur l'égocentrisme.
CE N'EST PAS UN VISAGE ET UN EGO QUI SONT POINTES COMME LA SOLUTION POUR UNE REEVOLUTION MAIS LE CHAMP DE CONSCIENCE OU ILS SE MANIFESTENT !!!

jeudi 29 janvier 2009

UN HOMME DOIT-IL GAGNER SA VIE ?


On voit aujourd'hui la précarité s'installer de plus en plus dans nos sociétés qui ont le PNB le plus grand par habitant. On voit aujourd'hui les logiques de gain financier étouffer les véritables producteurs de biens matériels et l'investissement de nombreux créateurs. On peut se demander en quoi notre économie est dans ses principes fondateurs viciée.

L'un des principes économiques qu'il nous faut reconsidérer comme la cause de la précarité de notre pouvoir créateur est l'idée que nous devons travailler pour gagner notre vie.

Gagner sa vie, est-ce digne de notre humanité ? Un animal doit lutter pour vivre. Au fond sa lutte pour la vie est sa contribution évolutive. Mais l'être humain s'il est capable d'une évolution consciente de la conscience doit-il céder à sa part d'animalité qui lui intime de lutter pour vivre ?

A quel prix, gagne-t-on sa vie ? N'est-ce pas toujours au détriment d'un autre ? Dans la jungle, on gagne sa vie au détriment des moins adaptés, est-ce cela que nous voulons ? Dans le cas de l'être humain, gagner sa vie revient à ronger peu à peu ce qui permet à l'humanité de vivre. Car lutter pour la vie conduit à la bestialité qui ignore la nécessité de servir le cycle évolutif de la vie.

La précarité du travail des uns crée les conditions de la dégradation du travail des autres, mais pas seulement en terme de gain mais aussi en terme de qualité de travail, en terme de renonciation à toute créativité.

Il est temps que politiquement nous exigions de ne plus avoir l'obligation de gagner notre vie. L'humanité avec son niveau technologique et sa créativité pourrait dépasser ce stade.

Ainsi tout être humain recevrait de quoi se maintenir socialement parce qu'il est humain et que son devoir n'est pas de gagner sa vie mais de créer et de participer à une évolution consciente de la conscience.

Et les paresseux ? Ne seraient-ils pas si nombreux que le système s'effondrerait et qu'à la fin notre civilisation serait encore plus misérable ? A vrai dire tout ceux qui ont été dressés pour travailler et gagner malgré qu'on leur attribuera cette maintenance en vie continueront leur folle course au profit. Et ceux qui aspirent à créer (les authentiques travailleurs) et ceux qui aspirent à contempler (les authentiques paresseux), c'est-à-dire ceux qui sont aujourd'hui frustrés auront tout l'espace devant eux (et en eux).

Dans le domaine éducatif, tous les profs et les élèves aigris laisseront tomber et ne restera en course que ceux qui vraiment sont professeurs et élèves. Ainsi au final la société verra une montée de ceux qui vraiment veulent créer en faisant évoluer ainsi consciemment leur conscience.





Sur un tel type de pensée on peut écouter ces politiques :
- Sur le site http://sebmusset.blogspot.com;