"Vous devez vous débarrasser de certaines idées fausses que vous semblez avoir au sujet du yoga, car elles sont dangereuses et tout sâdhak devrait les rejeter :
1. L'objet du yoga n'est pas de devenir "comme" Sri Aurobindo ou la Mère. Ceux qui caressent cette idée sont facilement amenés à en déduire qu'ils peuvent devenir aussi grands et même plus grands qu'eux. Cela ne fait que nourrir l'ego.
2. L'objet du yoga n'est pas d'acquérir des pouvoirs ou d'être plus puissant que d'autres, d'avoir de grandes siddhi ou d'accomplir des actions grandioses, merveilleuses ou miraculeuses.
3. L'objet du yoga n'est pas de devenir un grand yogi ou un surhomme. Cette manière égoïste d'aborder le yoga ne peut rien amener de bon ; évitez-la à tout prix.
4. Parler du supramental et penser à le faire descendre en vous est de tout le plus dangereux. Cela peut conduire à une mégalomanie et à une perte d'équilibres totales. Ce que doit rechercher le sâdhak, c'est une pleine ouverture au Divin, la transformation psychique de sa conscience, la transformation spirituelle. De ce changement de conscience, l'absence d'ego, l'absence de désir, l'humilité, le don de soi, le calme, l'égalité, la paix, une sincérité tranquille sont les composants nécessaires. Jusqu'à la transformation psychique et spirituelle, penser à devenir supramental est une absurdité, et une absurdité arrogante de surcroît.
Toutes ces idées égoïstes, si l'on s'y complaît, ne peuvent que magnifier l'ego, dénaturer la sâdhanâ et mener à de graves dangers spirituels. Il faut les rejeter totalement."
S'il y a un but du chemin intégral, il est certes le supramental mais pas comme moi qui suis encore tout égocentrique je le veux.
L'ego qui cherche à voir dépasser son égocentrisme qui lui barre le chemin doit donc se donner le but de servir le divin, de parvenir à ne faire que la volonté du divin, etc.
Le supramental est un but que seule peut se donner éventuellement la volonté divine quand notre ego lui sera totalement unie.
L'Agenda de Mère dit-il autre chose ? Mère n'a-t-elle pas fait descendre selon ses propos le supramental dans la conscience terrestre nous le rendant plus accessible ou du moins lui donnant ainsi la primauté spirituelle dans le devenir de la conscience terrestre ?
En fait, le danger dont parle Sri Aurobindo demeure plus que jamais : le yoga intégral doit se faire pour le divin et par le divin, ce yoga exige de dépasser tous les motifs humains.
Donc pour vraiment mener le yoga intégral, ne doit-on pas devenir comme un chaton dans la gueule de la Mère divine ?